Au Liban, on est moins riche en eau que l’on croit, tout en sachant que l’on se trouve dans une région déjà pauvre en ressources hydrauliques, comme l’a souligné une nouvelle fois un tout récent rapport intitulé Les futurs défis de l’environnement...
Actualités - OPINION
Pause verte Noyés dans le gaspillage de Suzanne Baaklini
Par BAAKLINI Suzanne, le 31 octobre 2008 à 00h00
Avec les premières pluies, les premières inondations. Non pas celles dues à des crues de fleuves, mais celles qui vous font regretter de ne pas conduire des voitures amphibies. À ce propos fusent presque instantanément les plaintes sur l’état des routes, l’inefficacité des institutions de l’État… Mais il est un aspect peu abordé bien que primordial : cette eau qui se déverse sur les routes et va droit dans la mer, c’est de l’eau gaspillée. On dirait un mauvais cliché, une vérité de la Palisse, mais ce n’est en fait qu’une malheureuse réalité.
Au Liban, on est moins riche en eau que l’on croit, tout en sachant que l’on se trouve dans une région déjà pauvre en ressources hydrauliques, comme l’a souligné une nouvelle fois un tout récent rapport intitulé Les futurs défis de l’environnement arabe, édité par l’AFED et dont des extraits ont été publiés dans L’Orient-Le Jour du 27 octobre. Ce rapport place la rareté en ressources hydrauliques très haut dans la liste des défis environnementaux de la région, le Liban inclus, un phénomène dont la gravité ira croissant avec les effets attendus du changement climatique alliés à la croissance démographique. Ainsi, dans l’un des tableaux proposés par le rapport sur la quantité d’eau disponible par habitant, on apprend que le Liban est passé d’une moyenne de 3 088 mètres cubes par habitant par an en 1955, à… 900 mètres cubes en 2003, avec une projection pessimiste pour 2050, de 800 mètres cubes environ.
On se paie le luxe de gaspiller l’eau, alors que l’on a soif pratiquement tous les étés. Or ce qui ne serait pas du luxe, ce serait, d’une part, d’établir une stratégie nationale globale de préservation et de protection des ressources hydrauliques et, d’autre part, d’ouvrir le débat, déjà si vif ailleurs, sur les manières d’économiser l’eau à titre individuel, ou, comme on le dit, de rationaliser l’utilisation de l’eau : ne pas garder les robinets ouverts plus longtemps que nécessaire, améliorer les techniques d’irrigation en agriculture… Avec une quantité d’autres mesures possibles à prendre au niveau de l’infrastructure et de l’administration, afin de réduire non seulement les pertes en matière de ressources hydrauliques, mais aussi l’inconscience de tout un chacun à ce sujet.
L’eau est une ressource précieuse que l’on s’entête à prendre pour de l’argent comptant.
Avec les premières pluies, les premières inondations. Non pas celles dues à des crues de fleuves, mais celles qui vous font regretter de ne pas conduire des voitures amphibies. À ce propos fusent presque instantanément les plaintes sur l’état des routes, l’inefficacité des institutions de l’État… Mais il est un aspect peu abordé bien que primordial : cette eau qui se déverse sur les routes et va droit dans la mer, c’est de l’eau gaspillée. On dirait un mauvais cliché, une vérité de la Palisse, mais ce n’est en fait qu’une malheureuse réalité.
Au Liban, on est moins riche en eau que l’on croit, tout en sachant que l’on se trouve dans une région déjà pauvre en ressources hydrauliques, comme l’a souligné une nouvelle fois un tout récent rapport intitulé Les futurs défis de l’environnement...
Au Liban, on est moins riche en eau que l’on croit, tout en sachant que l’on se trouve dans une région déjà pauvre en ressources hydrauliques, comme l’a souligné une nouvelle fois un tout récent rapport intitulé Les futurs défis de l’environnement...