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Un peu plus de... La revanche des blondes De Médéa Azouri HABIB

Qu’elle ait été brune à plusieurs reprises ne change rien au concept : Madonna est blonde. Et c’est cette sempiternelle image qui revient lorsque l’on pense à Louise Ciccone. Elle a beau se teindre la tignasse, changer de look, devenir sévère et stricte, se faire appeler Esther par ses amis kabbalistes, elle sera à jamais la blonde icône de Material Girl, samplant à merveille une autre blonde sublime, la blonde ultime : Marylin Monroe ! Quoi qu’on dise, depuis la nuit des temps, au cinéma comme en musique, il y eut la guerre blonde/brune et, aujourd’hui, c’est Woody Allen qui, dans son dernier film, relance le sujet en confrontant deux bombes : Scarlett Johansson et Penelope Cruz dans Vicky Christy Barcelona. « On épouse une Jackie, pas une Marilyn. » Cette phrase, cinglante, émane du petit ami de Reese Witherspoon dans Legally Blonde. Ça fait froid dans le dos… d’une blonde. L’excellent film de Robert Luketic, sorti en 2001 et qui eut une suite deux ans plus tard, n’est pas seulement un film pour ados prépubères en mal de films stupides sur de jolies jeunes filles pas très futées. Non, ce film, à l’instar d’un tas d’autres dans le même genre, exprimait le drame existentiel des blondes : vivre à jamais dans un monde de préjugés. N’y a-t-il pas d’ailleurs un tas de blagues sur les blondes, tout comme on rit de Abou el-Abed ? En gros, la blonde est superficielle, objet de désir et de fantasme masculins, soumise et généralement stupide. Dans le genre « plus cliché », tu meurs… Sauf que les blondes ont pris leur revanche. Que ce soit dans le film avec Reese ou ceux de Marlene Dietrich. Parce qu’il n’y a pas que des sex symbols Pamela andersoniens chez les blondes. Elles ne sont pas toutes des clones de Jane Mansfield, poitrine au vent et œil aguicheur. La blonde peut être fatale et glaciale, comme la Dietrich ou la Deneuve. Une blonde hitchcockienne, quoi. Des blondes comme Grace Kelly, Tippi Hedren (la mère de Melanie Griffith, une autre blonde, mais un peu plus délurée que sa maman), Kim Novak, Vera Miles, Janet Leigh, Eva Marie Saint…Grâce au réalisateur torturé, les peroxydées ont pris des galons et ont gagné sur toute la ligne. Qu’elles aient un blond californien, platine, cendré ou miel, les blondes ont montré que, sous leur crinière, il y avait aussi un cerveau. Sharon Stone avec son QI de 160 a démontré que blonde et intelligence pouvaient aller de pair. Eh oui… Laurence Ferrari, Claire Chazal ? Blondes. Brigitte Bardot, Vanessa Paradis ? Blondes. Pierre Richard, David Beckham ? Blondes ! Eux aussi. Et finalement, même si les brunes ne comptent pas pour des prunes, comme dirait l’autre, on fait plus souvent des films pour réhabiliter les blondes que pour se préoccuper de leurs rivales. Depuis toujours, il y a volonté de défendre la gent féminine décolorée. Si les hommes préfèrent les blondes, beaucoup de femmes cherchent à le devenir. Un petit high light par-ci, une coloration par-là, un balayage de temps en temps… Il y a plus de fausses blondes que de vraies (2 sur 3, paraît-il). Seules trois millions de personnes (sur 6 milliards) sont des blonds naturels. Alors oui, le blond fascine parce qu’il est rare… Enfin, pas vraiment au Liban. On peut désormais être blonde et pulpeuse sans pour autant ressembler à Pamela Anderson, Ashley Simpson ou Paris Hilton – c’est drôle, toutes les trois ont leurs noms qui finissent par « on ». Un signe ? Voilà, si vous avez envie de vous laisser tenter par un petit blond givré hivernal, c’est le moment ou jamais, c’est très tendance (chez les hommes aussi)… « I’m a loooove blonde… »
Qu’elle ait été brune à plusieurs reprises ne change rien au concept : Madonna est blonde. Et c’est cette sempiternelle image qui revient lorsque l’on pense à Louise Ciccone. Elle a beau se teindre la tignasse, changer de look, devenir sévère et stricte, se faire appeler Esther par ses amis kabbalistes, elle sera à jamais la blonde icône de Material Girl, samplant à...