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Actualités - CHRONOLOGIE

Peintures Des taureaux et des pommes chez George Merheb Zéna ZALZAL

Dans le magnifique cadre du musée Robert Mouawad, les toiles de George Merheb déclinent un monde de signes, de motifs et de symboles. Le voilà qui revient à ses premières amours, George Merheb. Après une éclipse de cinq ans, qu’il avait mis à profit pour se consacrer à d’autres expériences – notamment culinaires, en ouvrant son propre restaurant ! –, l’artiste se replonge avec bonheur dans le cycle des expositions. Revenant également à ses thèmes de prédilection : pommes, tulipes, têtes, amphores et… taureaux, « des formes que je reprends parce que je les aime », dit-il tout simplement, Merheb en a fait les sujets centraux d’une quarantaine d’acryliques sur toiles, de grandes dimensions, élaborées au cours de ces deux dernières années, et qu’il présente, jusqu’au 16 octobre, au musée Robert Mouawad, à Zokak el-Blat*. Une exposition, dans un écrin « glamour », ardemment voulue par le peintre malgré le risque de voir ses œuvres picturales, elles-mêmes très denses, « phagocytées » par la richesse des collections archéologiques, artistiques et joaillières du musée, lesquelles rivalisent d’esthétisme avec les mosaïques et les boiseries qui habillent les lieux du sol aux murs et plafonds. Toujours est-il que le visiteur pourra trouver un double bonheur à parcourir cette exposition d’art pictural contemporain dans ce cadre ancien exceptionnel. Analogies et contrastes Il pourra aussi s’amuser à trouver des analogies, des points de rencontre entre les lignes et couleurs des éléments décoratifs des salles, où sont accrochés sur des panneaux mobiles les tableaux de Merheb et les motifs ornementaux inspirés des calligraphies anciennes que l’artiste inscrit « dans, sur ou autour » de la figure centrale de chacune de ses toiles. Car si son dessin aux lignes fermes est graphique et simplifié, il est contrebalancé par la profusion de signes, symboles, alphabets anciens et caractères arabes, qu’il disperse sur la toile. Alternant les surfaces planes et lisses et les plages chargées de petits motifs découpés, peints et collés en relief dentelé, George Merheb joue les contrastes en peinture. Autant dans le fond que dans la forme. Ses taureaux, symboles masculins par excellence, se retrouvent ainsi « féminisés », cernés de fleurs, de cœurs, de soleils et de pommes. Mis à part, lorsqu’ils avancent en troupeaux, dans des diptyques aux couleurs sablonneuses… Sinon, inversement, dans les portraits d’amphores, de pommes ou de tulipes, à bien y regarder, on retrouve, ça et là, dans le motif ornemental dentelé en fond de toile…le taureau miniaturisé ! « En fait, souligne l’artiste, le motif n’est jamais une fin en soi, c’est un passage, un support pour la couleur et l’expression picturale. » Une expression qui donne indubitablement chez Merheb une peinture à décrypter comme un rébus. * Au musée Robert Mouawad, rue de l’Armée, Zokak el-Blat, jusqu’au 16 octobre. Horaires d’ouverture, de 9h00 à 17h00. Tél. : 01/980970.
Dans le magnifique cadre du musée Robert Mouawad, les toiles de George Merheb déclinent un monde de signes, de motifs et de symboles.
Le voilà qui revient à ses premières amours, George Merheb. Après une éclipse de cinq ans, qu’il avait mis à profit pour se consacrer à d’autres expériences – notamment culinaires, en ouvrant son propre restaurant ! –, l’artiste se...