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Pause verte Des intentions et des hommes de Suzanne Baaklini

Le mot « sensibilisation » est à la mode. Le mot « écologie » aussi. C’est dire combien la « sensibilisation écologique » est tendance. L’effort est appréciable, car il n’est plus un secret pour personne que sans la contribution de chacun d’entre nous, aucune réelle amélioration ne peut être réalisée dans le domaine de l’environnement, qui risque de devenir plus tôt qu’on ne le pense le souci nº 1 de la communauté internationale. Mais comment faire pour que les adeptes de la sensibilisation écologique ne tombent pas dans cet écueil bien trop familier qui est celui de ne prêcher qu’aux convertis ? Cette semaine, une campagne de sensibilisation qualifiée de « nationale » a été lancée en grande pompe par le ministère de l’Environnement, le Programme des Nations unies pour le développement au Liban, et… Miss Liban 2008, histoire d’ajouter une touche de glamour. Tous les éléments sont là pour assurer un succès de principe à cette initiative : « Teasing Campaign » sur le thème du droit des générations futures à hériter d’un environnement sain, panneaux d’affichage dans toutes les régions, suivi dans les écoles, etc. Sur les affiches, des photos d’un même site intact et dégradé sont effectivement impressionnantes. Mais on ne peut que formuler deux remarques qui vaudraient autant pour des campagnes passées que pour celle-ci : d’une part, cette campagne n’apporte pas vraiment d’information au public, d’autre part, on se demande pourquoi les citoyens seraient plus sensibilisés par une affiche de ce genre, coincée entre une publicité pour de la mortadelle et une réclame pour une marque d’habits (si ce n’est de cigarette…), qu’ils ne le sont par la réalité de la dégradation écologique, si évidente à leurs yeux ? Pour une campagne réussie, il faut atteindre le destinataire. Or, pour la majorité des êtres humains, l’environnement, notion vaste par excellence, reste abstrait tant qu’il ne touche pas à leur personne ou leur entourage direct, en d’autres termes à leur santé, la qualité de leur vie quotidienne ou leur économie. Sur ce plan, cette dernière campagne a vu juste quand elle a tablé sur la descendance, mais, comme tant d’autres avant elle, elle n’est ni le reflet de mesures pratiques sur le terrain ni le véhicule d’une quelconque réponse sur le pouvoir du Monsieur Tout-le-monde à changer la situation. Comme le dit le dicton, « l’enfer est pavé de bonnes intentions »…
Le mot « sensibilisation » est à la mode. Le mot « écologie » aussi. C’est dire combien la « sensibilisation écologique » est tendance. L’effort est appréciable, car il n’est plus un secret pour personne que sans la contribution de chacun d’entre nous, aucune réelle amélioration ne peut être réalisée dans le domaine de l’environnement, qui risque de devenir plus tôt qu’on ne le pense le souci nº 1 de la communauté internationale. Mais comment faire pour que les adeptes de la sensibilisation écologique ne tombent pas dans cet écueil bien trop familier qui est celui de ne prêcher qu’aux convertis ?
Cette semaine, une campagne de sensibilisation qualifiée de « nationale » a été lancée en grande pompe par le ministère de l’Environnement, le Programme des Nations unies pour le...