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Actualités - REPORTAGE

Concours Vingt millions de dollars pour une « Maison des arts et de la culture »

May MAKAREM Le 29 septembre est le dernier délai d’inscription au concours international d’architecture pour la construction de la « Maison des arts et de la culture » (MAC). Le clou du projet est une salle de concert de 2 400 m2, pouvant accueillir jusqu’à 900 personnes, et disposant d’une « acoustique parfaite ». En marge de l’assemblée générale du congrès de l’Union internationale des architectes (UIA) qui s’est tenue en juillet dernier, à Turin, en Italie, M. Tarek Mitri, alors ministre de la Culture, avait lancé le concours et annoncé la création d’un jury international regroupant Okwui Enwezor, vice-président de l’Institut d’art de San Francisco, Momoyo Karjima, cofondateur de l’agence japonaise Bow Wow réputée mondialement pour ses habitations et son « génie d’inventer de l’espace là où il n’y en a pas », l’Égyptienne Magda Hossam el-Dine (représentant l’UIA), la Turque Souha Özka (prix Agha Khan), ainsi que les représentants de la société Solidere (Nabil Ghalam), de l’ordre des ingénieurs et architectes, et des ministères libanais et omanais de la Culture. Clairement défini par le ministre Mitri, le centre, qui devra totaliser 15 200 m2 de construction, sera un espace de production culturelle et artistique, de rencontre et d’échanges. « Un programme dynamique et en constante évolution, présentant des activités quotidiennes de différentes tailles et envergures, sera établi et des professionnels seront invités à diriger des ateliers et à donner des cours ou des conférences », précise le concepteur du projet et président de la boîte Gaïa-Héritage, Georges Zouein. Il souligne que la MAC, financée à hauteur de 20 millions de dollars par le sultanat d’Oman, a pour but de « stimuler la créativité dans différents champs d’action artistique y compris les arts numériques et audiovisuels et l’expérimentation dans différents styles de musique. Ce sera une espèce d’incubateur ». Pour garantir la réussite du projet, « le concept architectural et le programme devraient aller de pair », ajoute-t-il, insistant pour que le centre ne soit pas uniquement « un geste architectural mais un land mark dans tout le sens du terme. Le bâtiment devra correspondre parfaitement à l’esprit du projet et être respectueux de l’environnement ; il doit utiliser au maximum les éléments naturels dans son fonctionnement et son usage de l’énergie », précise encore le président de Gaïa-Héritage, mettant l’accent sur « la durabilité de la construction, de ses équipements et de son fonctionnement, pour réduire les coûts de son entretien ». À l’instar des centres d’art et de culture dans le monde, la MAC comptera, par ailleurs, sur ses propres mécanismes de financement. Des activités génératrices de revenus, comme une cafétéria et des surfaces commerciales occupant plus de 500 m2, ainsi que la location des espaces pour des performances théâtrales, musicales, des conférences et des réceptions à caractère culturel, pourront constituer un fonds en dépôt. Georges Zouein révèle, d’autre part, qu’une superficie de mille mètres carrés sera réservée aux expositions. Le centre abritera aussi une cinémathèque et plusieurs salles de conférence, de cinéma et de spectacle (danse, théâtre et concerts) dont la plus grande comportera quelque 900 sièges et assurera « une excellente acoustique ». Des ateliers de formation (pour la céramique, par exemple) et des studios équipés pour la création audiovisuelle sont prévus dans le projet. Un centre de documentation de 640 m2 sera ouvert au public et « lié à des centres similaires à l’étranger » ; des salles d’informatique et de vidéo seront mises à la disposition des jeunes créateurs ainsi qu’une connexion Wi-Fi. Le bâtiment sera desservi par un parking d’une capacité de 278 voitures. Les résultats du concours seront annoncé le 20 mars prochain. La réalisation ne devra pas dépasser 18 mois. L’inauguration est prévue pour 2011. Le lot 128-4 La Maison des arts et de la culture sera construite dans la zone de Solidere, quartier Ghalghoul, sur le lot 128-4. La parcelle, d’une superficie de 3 785 m2, a été expropriée par le gouvernement et la société foncière a été compensée par un droit d’usage ailleurs. Étant une parcelle d’angle, le facteur d’exploitation est de 5 + 20 %. La surface constructible totale autorisée au-dessus du niveau du sol est de 22 710 m2. La superficie constructible au sol autorisée à partir du rez-de-chaussée est de 2 712 m2. Gaïa-Héritage Le concept, le programme artistique et le fonctionnement de la Maison des arts et de la culture ont été élaborés par Gaïa-Héritage avec la collaboration de Mme Beral Madra (critique d’art, Istanbul) et M. Cherif Khaznadar (président de la Maison des cultures du monde, à Paris). Jade Tabet, Marwan Zouein et l’Espagnole Leticia Lopez ont été consultés pour les aspects architecturaux. L’étude de Gaïa-Héritage a porté sur le fonctionnement du centre et sur les activités qui doivent s’y dérouler. « Nous avons identifié le nombre de salles, leur dimension, leur volume, etc. Nous avons préparé tous les documents du concours architectural et mis sur rail le site de la Maison des arts et de la culture à l’adresse : www.darbayrut.org », signale Georges Zouein. En deuxième étape, la boîte prendra en charge toute la partie concernant le fonctionnement interne : l’équipement, la distribution des postes, l’organigramme, la sélection du personnel et leur formation. La coordination du projet est assurée par Rana Yazigi et Georges S. Zouein.
May MAKAREM

Le 29 septembre est le dernier délai d’inscription au concours international d’architecture pour la construction de la « Maison des arts et de la culture » (MAC). Le clou du projet est une salle de concert de 2 400 m2, pouvant accueillir jusqu’à 900 personnes, et disposant d’une « acoustique parfaite ».

En marge de l’assemblée générale du congrès...