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L’épanouissement par le travail Sylvain THOMAS

À une époque où tout est combat pour la réussite et course au gain, peut-on encore s’épanouir dans son travail ? Sans doute, mais à condition d’inclure à la notion de travail, par-delà son sens restreint de métier rémunérateur, l’ensemble des activités de la vie?: premièrement le repos nécessaire et compensateur, et deuxièmement le cœur que l’on met à l’ouvrage. Sans oublier l’amour des autres sans lequel nul ouvrage ne peut être épanouissant. Quand on veut démontrer le bien-fondé d’une réalité, la meilleure façon de procéder n’est-elle pas de regarder comment se comportent ceux et celles qui en sont privés ? Il y a aujourd’hui assez de gens sans travail : sont-ils épanouis ? Il n’est donc pas exagéré de soutenir que le travail est facteur d’équilibre et même d’épanouissement. Celui qui ne travaille pas se sent inutile, sans parler des problèmes économiques de plus en plus angoissants qui s’accumulent dans la vie quotidienne avec toutes les crises d’ordres politique, financier, familial et personnel. Il faut avoir assez d’objectivité pour, au contraire, considérer que celui qui travaille verra ses journées rythmées par de fortes motivations de réussite, d’espoir et de petites contraintes de tous les jours. L’homme s’épanouit dans un ensemble d’activités, depuis le bureau ou le chantier jusqu’à la maison, sans oublier les engagements bénévoles et caritatifs (Croix-Rouge, Défense civile, Caritas) ; et c’est cet ensemble d’activités qui lui apporte le sentiment qu’il contribue à une « plus-value » du monde qui l’entoure, qu’il fait œuvre utile et bienfaisante pour les autres. Sans oublier un meilleur équilibre de sa santé quand il fait un peu de sport. Sans pour autant ignorer la joie qu’il a pu et su partager avec ses proches et ses confrères, enfin une douce plénitude indéfinissable quand il s’est agi d’une activité religieuse, artistique, de musique, de peinture ou d’écriture. Tout cela veut dire en somme que le travail est épanouissant à condition que le travailleur se reconnaisse vraiment dans le rôle de créateur, qu’il puisse en quelque sorte prendre du recul, se mettre à contempler une œuvre sortie de ses mains et s’écrier : «Je vois que cela est bon?! » C’est toute la psychologie et la motivation pour réaliser dans sa vie une belle œuvre. Une œuvre qui donne sens à la vie. Le travail reste un facteur considérable de croissance de la personne. Il nous faut donc mettre en place une économie qui permette à chacun de construire une part de soi-même à travers le travail. «?Et Dieu dans tout cela???» comme le dirait tout homme de bonne foi. Est-ce que Dieu a quelque chose à voir dans notre épanouissement au travail ? La Bible nous montre d’abord en Dieu le premier travailleur, si on lit bien le premier chapitre de la genèse : «?Dieu travaille pendant six jours, il voit que Son œuvre est bonne?». Ensuite Il se retire discrètement du jardin d’Éden et confie la marche de cette création à l’homme. Celui-ci devra tout faire pour construire une œuvre d’amour, de paix et de justice. Comme le dit saint Paul?: « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, pour le Seigneur, et non pour plaire à des hommes. » Article paru le vendredi 13 juin 2008
À une époque où tout est combat pour la réussite et course au gain, peut-on encore s’épanouir dans son travail ? Sans doute, mais à condition d’inclure à la notion de travail, par-delà son sens restreint de métier rémunérateur, l’ensemble des activités de la vie?: premièrement le repos nécessaire et compensateur, et deuxièmement le cœur que l’on met à...