Après l’élection du général Michel Sleimane à la présidence, c’est l’occasion, je crois, de remercier le gouvernement de M. Fouad Siniora pour tout ce qu’il a accompli durant plus de 18 mois sans les cinq ministres chiites, l’absence d’un ministre grec-orthodoxe et l’assassinat d’un ministre maronite qui n’avait pas été remplacé, Pierre Gemayel.
Merci M. Fatfat pour vos prises de position en flèche, votre courage et votre pugnacité dans la défense de la République.
Merci M. Joe Sarkis, ministre du Tourisme, qui n’avez jamais douté de la vitalité du tourisme libanais et qui avez fait des projets alors que les risques nous menaçaient tous les jours.
Merci M. Jihad Azour d’avoir gardé les finances absolument au plus haut niveau et d’avoir conféré à la livre une santé de fer.
Merci M. Tarek Mitri, pour avoir été un ministre de la Culture irremplaçable, mais aussi un ministre des Affaires étrangères brillant, qui a défendu la cause du Liban à l’ONU et dans toutes les capitales arabes et étrangères. Même si le ministre titulaire démissionnaire et non démissionnaire qui redevenait ministre chaque fois qu’une personnalité arrivait à l’aéroport et qu’il plastronnait pour se faire photographier.
Merci M. Michel Pharaon, fidèle à votre poste, dormant au Phoenicia et bravant la mort plus d’une fois durant cette période étrange.
Merci mon ami Marwan Hamadé, rescapé de la mort par miracle et qui êtes resté à votre ministère contre vents et marées, qui avez donné l’espoir quand les Libanais étaient fatigués, qui avez amélioré le circuit du téléphone en plein marasme.
Chatt Chatt shanagalem, M. Oghassabian, qui aviez élu domicile au Sérail tout en poursuivant les affaires de votre ministère jour après jour.
Les enfants libanais ont pu présenter leurs examens en pleine crise et dans toutes les régions du Liban. Soyez-en remercié, M. Kabbani.
Et merci M. Sabeh (Hassan de votre prénom) d’être revenu sur votre démission après les tristes événements des agressions contre la zone d’Achrafieh et d’avoir conforté les Forces de sécurité intérieure. Qui ont joué un si beau rôle dans la défense du citoyen.
Merci, mon ami Charles, qui a pris tous les «?Rizks?» pour mener à bien le tribunal international et lui donner des bases solides qui perdureront quel que soit le gouvernement qui sera formé.
Merci Nayla Moawad, seule femme de ce gouvernement mais qui a travaillé comme dix hommes pour le salut du Liban, multipliant vos visites partout dans le monde. Vous avez été la digne héritière du président défunt René Moawad.
Merci Élias Murr, digne fils de votre père, mon collègue, et qui, malgré l’attentat qui a failli vous coûter la vie, avez continué à lutter contre le mal et les malfaiteurs et qui avez porté sur votre poitrine de ministre de la Défense, la médaille d’honneur de la victoire de Nahr el-Bared.
Merci Nehmé Tohmé d’avoir continué de rapprocher les réfugiés de la Montagne et de les faire revenir chez eux. Merci de vous être divisé en quatre pour l’unité de la Montagne.
Malgré toutes les fatalités politiques et sécuritaires qui se sont abattues sur le Liban, l’économie s’est toujours bien portée avec une croissance de 3?% en 2007 et un boom incroyable dans les prix de la construction. Merci Sami Haddad, ministre de l’Économie.
Parce que vous avez su maintenir l’unité des Tripolitains et les gens du Nord derrière l’armée libanaise lors de la guerre de Nahr el-Bared, et d’avoir assuré la liberté de navigation dans tous les ports du Liban, M. Safadi, vous devez être remercié du fond du cœur.
Merci mon très grand ami Ghazi Aridi, ministre de l’Information. Vous avez su, malgré les difficultés dans les communications, préserver la liberté de parole et d’information. Vos conférences de presse après chaque Conseil des ministres étaient une source d’information équidistante entre toutes les parties. Vous avez été menacé. Vous avez changé de domicile. Vous avez dormi dans un cagibi au Sérail. Comment peut-on s’abstenir de vous dire merci??
Et, Pierre, tu es parti trop tôt, sous les balles de sinistres bandits. Ton œuvre est acclamée par tous. Avec ton grand-père et ton oncle, vous êtes trois Gemayel au ciel pour veiller sur nous. Toute la jeune génération à qui tu as donné l’espoir de lendemains meilleurs te remercie.
Et il reste vous, Monsieur le président du Conseil Fouad Siniora. Les Libanais – et moi à leur tête – n’oublieront jamais les larmes de tristesse que vous avez versées devant le parterre de tous les délégués arabes accourus pour nous aider lors de l’agression des Israéliens contre le Liban.
«?Des armes et des larmes?» était le titre de l’article que L’Orient-Le Jour m’avait fait l’honneur d’éditer. Vous nous aviez tous fait pleurer. Comme nous avons pleuré quand, à Doha, vous aviez pris la parole pour remercier ceux qui nous avaient aidés à refaire la paix nationale. Cet après-midi-là, vous m’avez fait pleurer.
Les Libanais doivent vous remercier d’avoir résisté à la tentation quitter votre poste au Sérail. Pour la fatigue et les souffrances que vous avez endurées. Pour avoir fait front à toutes les insultes, à tous les propos blessants qui vous avaient été adressés. Pour avoir préservé la démocratie au Liban pendant ces années de folie meurtrière qui ont vu plus de vingt assassinats politiques, la guerre de l’été 2006, une guerre contre les terroristes et une guerre du Hezbollah qui avait failli faire culbuter la République libanaise.
Le peuple libanais, Monsieur le président du Conseil, vous en sera éternellement reconnaissant.
En vous considérant comme un des plus grands Premiers ministres du Liban. Merci.
Article paru le mardi 27 mai 2008
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Merci M. Fatfat pour vos prises de position en flèche, votre courage et votre pugnacité dans la défense de la République.
Merci M. Joe Sarkis, ministre du Tourisme, qui n’avez jamais douté de la vitalité du tourisme libanais et qui avez fait des projets alors que les risques nous menaçaient tous les jours.
Merci M. Jihad Azour d’avoir gardé les finances absolument au plus haut niveau et d’avoir conféré à la livre une santé de fer.
Merci M. Tarek...