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Actualités - ANALYSE

ANALYSE - D’après plusieurs experts, le Premier ministre pourrait faire l’objet de pressions le poussant à démissionner Interrogations sur l’avenir politique d’Olmert

La nouvelle enquête de police visant Ehud Olmert soulève de nombreuses interrogations de la part des commentateurs israéliens sur l’avenir politique du Premier ministre, alors même que le processus de paix avec les Palestiniens entre dans une phase cruciale. Ehud Olmert, qui est déjà l’objet de plusieurs enquêtes pour des affaires de corruption à propos desquelles il dit n’avoir rien à se reprocher, a été interrogé vendredi par la police dans une nouvelle affaire, dont la teneur a été tenue secrète par un ordre de justice. D’après plusieurs experts, qui se disent au courant des détails de cette affaire, M. Olmert pourrait faire l’objet de pressions le poussant à démissionner, à la veille d’une visite du président américain George Bush prévue le 13 mai. « L’affaire qui fait l’objet d’une enquête est grave, il n’y a aucun doute là-dessus. S’il s’avère que les accusations contre M. Olmert sont fondées, il devra démissionner de son poste, au mieux pour lui », écrit Nahum Barnea dans Yediot Ahronot, le quotidien le plus diffusé d’Israël. S’exprimant pour la première fois depuis son interrogatoire, M. Olmert a qualifié dimanche de « rumeurs malveillantes » les articles de la presse sur ses nouveaux déboires avec la justice. Son secrétariat avait déclaré vendredi que le chef du gouvernement était interrogé sur des fonds réunis par un Américain pour des élections municipales, en 1999, et au sein de son parti, en 2002. Il n’a pas dit si la police soupçonnait M. Olmert d’avoir obtenu ou utilisé cet argent de manière illégale. Le président israélien Shimon Peres a appelé hier au respect de la présomption d’innocence du Premier ministre. « Il n’a pas été accusé, a-t-il dit à la presse. Je ne suis au courant de rien qui devrait modifier mon attitude envers le Premier ministre. » Mais les réactions ont parfois été plus fraîches. Dimanche, la ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, rivale d’Ehud Olmert au sein du parti centriste Kadima, a réclamé une enquête rapide pour « lever les incertitudes ». La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice, qui s’est entretenue dimanche avec Olmert à Jérusalem, s’est abstenue de tout commentaire sur les poursuites engagées contre le Premier ministre. Mais en privé, des responsables américains affirment prendre très au sérieux ces accusations en raison de leurs possibles conséquences sur le processus de paix, que Washington aimerait voir avancer de manière significative avant la fin de l’année et le départ de George Bush de la Maison-Blanche. Pour le journaliste Nahum Barnea, M. Olmert, dont la popularité est au plus bas depuis la coûteuse guerre contre le Hezbollah en 2006, sortira de toutes façons affaibli de cette nouvelle affaire, même s’il devait y survivre politiquement. Dan WILLIAMS (Reuters)
La nouvelle enquête de police visant Ehud Olmert soulève de nombreuses interrogations de la part des commentateurs israéliens sur l’avenir politique du Premier ministre, alors même que le processus de paix avec les Palestiniens entre dans une phase cruciale.
Ehud Olmert, qui est déjà l’objet de plusieurs enquêtes pour des affaires de corruption à propos desquelles il dit...