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Actualités - CHRONOLOGIE

CONCERT - À l’Assembly Hall (AUB) Pour un espace musical européen…

Deux musiciens italiens, le violoniste Massimo Pacella et le pianiste Vincenzo Lattanzi, sont présentés au public, sous les feux de la rampe de l’Assembly Hall (AUB), dans le cadre des concerts organisés par le Goethe Institut en collaboration avec l’AUB. Un espace musical où la musique touche à toutes les frontières européennes…Devant un petit auditoire composé de mélomanes, dans un esprit de rencontre et de mélange de culture européen, ont résonné des pages de Vivaldi, Mozart, Hindemith et Dvorak. Ouverture avec la Sonate n°11 en G mineur de Vivaldi où violon et piano dialoguent et fusionnent dans une narration élégante aux tonalités feutrées. Hélas, les cordes et l’archet du violon, notamment dans les tempi lents, avaient des sonorités plaintives et molles, déraillement qui s’est répété à plus d’un moment lors du concert, donnant l’impression de cette image surréaliste d’une montre aux aiguilles fondantes de la célèbre toile de Dali… À la partition du Prêtre roux succède la Sonate K 404 en E mineur du génie de Salzbourg. Vibrante narration teintée d’une délicieuse tendresse, mais touchée aussi quand même par une certaine impalpable tristesse…Mozart pris dans une rêverie un peu mélancolique, mais toujours avec cette fraîcheur, cette spontanéité et ce charme qui caractérisent ses opus… Petit entracte et reprise avec une autre sonate (K 405 en A majeur) du compositeur de La flûte enchantée. Enchantement de cette mélodie enjouée et joyeuse, légère comme une brise du matin, avec des passages d’une belle intensité. Dans un esprit ludique et espiègle, violon et piano se répondent et s’accompagnent en toute heureuse harmonie… Changement de cap, d’atmosphère, d’horizon et de frontière avec la Sonate op 11 de Paul Hindemith, symbole de la modernité sous le régime de la République de Weimar. Très belle sonate, gâchée toutefois par la partie instrumentale réservée au piano, car l’interprète s’est perdu dans ses pages de partition et le temps de rassembler et sérier ses feuillets, l’air de la mélodie s’est un peu évaporé et volatilisé devant une salle en curieuse attentive attente…Et puis, mine de rien, comme si de rien n’était, rebelote et tout redémarre à nouveau…Pour de bon cette fois-ci… Plaisir d’écouter une œuvre d’une grande beauté sonore avec ses rythmes alternés, sa riche mélodie savamment menée et cet art suprême de faire marier, en de superbes dissonances harmoniques, les accents plein de lyrisme de l’archet au mordant d’un clavier brusquement habité d’une scintillante féerie… Pour conclure, des pages tirées des Quatre Romances op 75 (ici on a pu entendre les 1 et 2) d’Anton Dvorak, voilà la voix de l’un des plus grands compositeurs de la Bohème-Moravie. Multiples facettes pour ces opus certes généreusement nourris d’une certaine sève populaire tchèque, mais revendiquant aussi un certain lyrisme non dénué de romantisme à la Brahms… Grande salve d’applaudissements d’un public restreint mais attentif pour une prestation aux défaillances multiples (fatigue ou manque de répétitions) et pas toujours à la hauteur des partitions proposées… Un bis à l’insistance du public et la musique a toujours la vertu d’ouvrir tous les horizons et de vous réconcilier avec la vie… Edgar DAVIDIAN
Deux musiciens italiens, le violoniste Massimo Pacella et le pianiste Vincenzo Lattanzi, sont présentés au public, sous les feux de la rampe de l’Assembly Hall (AUB), dans le cadre des concerts organisés par le Goethe Institut en collaboration avec l’AUB. Un espace musical où la musique touche à toutes les frontières européennes…Devant un petit auditoire composé de...