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Actualités - CHRONOLOGIE

Afghanistan et bouclier antimissile au menu du sommet Bush se présente confiant devant l’OTAN et Poutine

La Maison-Blanche s’est dit confiante hier dans un prochain engagement des alliés de l’OTAN à envoyer plus d’hommes en Afghanistan et dans la possibilité d’une entente avec la Russie sur la défense antimissile, alors que le président George W. Bush était en route pour l’Europe. Une autre préoccupation de M. Bush, à l’heure de son dernier sommet de l’OTAN, paraissait, elle, vouée à une réponse très aléatoire, tant les membres de l’Alliance sont divisés, sur l’octroi à la Géorgie et à l’Ukraine du statut de candidates à l’adhésion. M. Bush, dont la tournée européenne commençait précisément par l’Ukraine hier et aujourd’hui, poussera « fortement » en faveur des deux anciennes républiques soviétiques lors du sommet de l’OTAN de mercredi à vendredi à Bucarest, a dit un des plus hauts conseillers de M. Bush, Stephen Hadley. Une dizaine de pays de l’OTAN sont opposés à ce rapprochement souhaité par les autorités de Kiev. Ils invoquent les sentiments des Ukrainiens eux-mêmes, mais aussi la nécessité de ménager la Russie voisine, crispée par la question. Plusieurs milliers d’Ukrainiens, réunis à l’appel de partis prorusses, dont les communistes et les socialistes, ont brûlé l’effigie de M. Bush sur la place centrale de Kiev avant son arrivée. « F... Bush, F... Nato » (« Bush, OTAN, allez vous faire f... »), proclamaient des banderoles en anglais. « Washington pénètre d’une manière de plus en plus active dans l’espace post-soviétique : l’Ukraine et la Géorgie sont les exemples les plus frappants », a répété le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans le quotidien russe Izvestia. Avant son départ, M. Bush a paru soucieux de ne pas brusquer les choses, soulignant que la décision appartiendrait à l’OTAN et qu’elle ne vaudrait pas promesse d’adhésion. Mais son conseiller à la Sécurité nationale, M. Hadley, a paru durcir le ton dans l’avion qui emmenait M. Bush à Kiev. Il a jugé que le meilleur moyen de soutenir les aspirations géorgiennes et ukrainiennes était de leur accorder de facto à Bucarest le statut de candidates, « et c’est ce à quoi le président pousse fortement ». Cinq mille policiers devaient être déployés dans la capitale ukrainienne pour la première visite de M. Bush. M. Bush rencontrera aujourd’hui les dirigeants ukrainiens et le leader de l’opposition prorusse, Viktor Ianoukovitch, avant de s’envoler pour Bucarest. Il va pousser les Alliés à consacrer plus d’hommes et de moyens à l’autre front de sa « guerre contre le terrorisme », l’Afghanistan. M. Bush quittera Bucarest vendredi et, après un arrêt en Croatie, il gagnera, a priori samedi, Sotchi et les bords de la mer Noire pour ce qui seront probablement ses derniers entretiens de président à président avec Vladimir Poutine. Après plus de sept années de relations compliquées avec M. Bush, M. Poutine cède la place en mai à son successeur élu, Dmitri Medvedev. Les deux hommes devraient beaucoup parler à Sotchi du projet antimissile américain en Pologne et en République tchèque, qui a suscité ces derniers mois une rhétorique de guerre froide. La Maison-Blanche a dit avoir bon espoir qu’ils arriveraient à s’entendre. « Nous le pouvons. Nous l’espérons (...), même si nous n’allons pas résoudre toutes nos divergences (...). Je crois que nous avançons dans une direction (...) où la défense antimissile pourrait faire partie des domaines de coopération de la Russie et des États-Unis », a dit M. Hadley.
La Maison-Blanche s’est dit confiante hier dans un prochain engagement des alliés de l’OTAN à envoyer plus d’hommes en Afghanistan et dans la possibilité d’une entente avec la Russie sur la défense antimissile, alors que le président George W. Bush était en route pour l’Europe. Une autre préoccupation de M. Bush, à l’heure de son dernier sommet de l’OTAN,...