Sayyed à Matar : Le rapport du département d’État US dénonce bien notre arrestation

L’ancien directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, l’un des quatre généraux emprisonnés dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, a répondu hier dans un communiqué à l’avocat des victimes, Mohammad Matar, qui avait soutenu que le rapport du département d’État américain sur les droits de l’homme n’avait pas exprimé une dénigration des juges ayant décidé de cette arrestation. Le général Sayyed a « dénoncé l’insistance de l’avocat Matar à lire le rapport à l’envers à l’opinion publique, afin d’en réduire l’impact ». Il s’est demandé si « le rapport rend hommage à l’arrestation ou la dénonce quand il qualifie l’emprisonnement des quatre généraux d’“arbitraire”, dans la page trois ». Il a également évoqué d’autres passages du rapport dans lequel il est rappelé que « le juge Élias Eid a été dessaisi du dossier et remplacé par le juge Sakr, afin d’empêcher leur libération », ou encore que « le juge Mirza a reconnu que l’arrestation obéissait à des considérations politiques ». Enfin, le communiqué souligne que « cette réponse (de l’avocat Matar) prouve que l’esprit de Mohammead Zouhair Siddik dans la déformation des vérités continue de régner sur l’enquête », appelant l’avocat des victimes « à jouer son rôle au lieu de prendre la défense du juge Mirza, qui n’en a pas besoin ».