Rechercher
Rechercher

Actualités

L’Iran et l’Irak signent une série d’accords À Bagdad, Ahmadinejad appelle les Américains à partir

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé hier depuis Bagdad au retrait américain d’Irak et a signé des accords avec ce pays longtemps ennemi du sien, au terme d’une visite historique de 48 heures. Lors d’une conférence de presse avant son départ, M. Ahmadinejad a répété que les peuples de la région n’aimaient pas «?les forces venues de l’étranger et qui ont voyagé des milliers de kilomètres?», et souhaitaient être laissés en paix. En allusion à la présence de quelque 160?000 soldats américains en Irak, il a estimé qu’ils n’avaient «?apporté que des destructions?», et que le coût des opérations militaires aurait pu financer le développement du pays. Dimanche, M. Ahmadinejad avait déjà accusé les États-Unis d’avoir favorisé les violences. «?Les Américains doivent comprendre que le peuple irakien n’aime pas l’Amérique?», avait-il dit. Hier, il a jouté, moqueur, «?ne pas avoir assez de temps?», pour écouter les mises en garde du président américain George W. Bush. Dans la nuit de dimanche à lundi, le président iranien est, par ailleurs, allé prier dans le quartier de Kazimiya à Bagdad, au mausolée de l’imam chiite très vénéré, Kazem. Prière durant laquelle le président iranien, connu pour sa piété, n’a pu retenir ses larmes. Le président iranien a été reçu en grande pompe tout au long de sa visite qui n’a fait l’objet d’aucun commentaire de la part des responsables américains. M. Ahmadinejad a été notamment reçu par le président Jalal Talabani et le Premier ministre Nouri al-Maliki, dont le gouvernement est largement tributaire de l’appui des États-Unis. Dans un communiqué résumant cette visite, la présidence irakienne a affirmé que les deux parties avaient «?décidé d’assurer la sécurité à leurs frontières afin de prévenir toute infiltration de terroristes ou de trafiquants. Elles ont également souligné la nécessité d’avoir recours au dialogue pacifique pour régler les problèmes bilatéraux et d’éviter le recours à la force militaire?». La visite d’Ahmadinejad avait un caractère historique étant la première d’un président iranien en Irak dans l’histoire contemporaine des deux pays. Signe du rapprochement sans précédent des deux pays, le président iranien a par ailleurs annoncé la signature de sept accords, pour concrétiser la «?nouvelle page?» qu’il a indiqué vouloir ouvrir entre les deux voisins, opposés par une guerre meurtrière de 1980 à 1988. Ces accords concernent le développement des relations et la coopération dans les domaines des assurances, des douanes, de l’industrie, de l’éducation et des transports. En Irak, la visite d’Ahmadinejad ne faisait toutefois pas l’unanimité. Dans le quartier sunnite d’Azamiyah à Bagdad, des dizaines d’étudiants ont manifesté contre sa visite. «?Ahmadinejad, tu es celui qui détruit l’Irak?», clamaient des pancartes. Tarek al-Hachémi, chef du plus grand parti sunnite, a en outre affirmé que cette visite était «?symbolique?» mais que les relations irako-iraniennes devaient «?être basées sur le respect de la souveraineté?» de chacun. Parallèlement, au moins 19 personnes ont été tuées dans deux attentats à la voiture piégée à Bagdad, et un haut responsable de la police a été assassiné dans le sud de l’Irak avec trois de ses gardes du corps. Pour sa part, l’armée américaine a annoncé avoir découvert 14 cadavres dans une fosse commune près de Samarra, au nord de Bagdad, et a accusé el-Qaëda.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé hier depuis Bagdad au retrait américain d’Irak et a signé des accords avec ce pays longtemps ennemi du sien, au terme d’une visite historique de 48 heures.
Lors d’une conférence de presse avant son départ, M. Ahmadinejad a répété que les peuples de la région n’aimaient pas «?les forces venues de l’étranger et qui...