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Rugby - Tournoi des six nations France-Angleterre : les entraîneurs au bout de leurs convictions

Les entraîneurs du XV de France sont allés « au bout de leurs convictions » en alignant une jeune charnière Trinh-Duc/Parra et en titularisant Picamoles en 3e ligne centre pour affronter l’Angleterre, samedi lors de la 3e journée du Tournoi des six nations. « On va au bout de nos convictions sur les hommes et sur le jeu », s’est justifié Marc Lièvremont, qui « assume » aussi de débuter la rencontre sans buteur de métier en confiant cette responsabilité au centre Damien Traille. La charnière désignée pour affronter les vice-champions du monde est une des plus jeunes de l’histoire du XV de France. François Trinh-Duc (21 ans, 2 sélections) a été préféré à David Skrela à l’ouverture et sera secondé par Morgan Parra (19 ans, 2 sélections), qui profite du forfait de Jean-Baptiste Élissalde. Le Biarrot Dimitri Yachvili, appelé en renfort pour suppléer le Toulousain, prendra place sur le banc. « La blessure de Jean-Baptiste a propulsé Morgan sur le devant de la scène, a précisé Lièvremont. Mais il a été parfaitement convaincant pendant vingt minutes extrêmement difficiles contre l’Irlande. Dimitri nous a rejoints lundi. On a une logique de vie de groupe. Morgan est avec nous depuis trois semaines, il est donc plus logique qu’il soit titulaire. » Première ligne inchangée L’autre nouveauté concerne le poste de n° 8, avec la titularisation de Louis Picamoles (22 ans), qui complète un axe 8/9/10 à 5 sélections. Le Montpelliérain avait disputé ses vingt premières minutes en Bleu contre l’Irlande. Thierry Dusautoir est reconduit à ses côtés et Julien Bonnaire, le meilleur sauteur en touche français, glisse à l’aile en remplacement de Fulgence Ouedraogo. « On a souhaité voir Louis démarrer au poste de n° 8, d’abord parce qu’il n’avait pas encore été titulaire, mais aussi pour répondre à la densité anglaise, plaide Lièvremont. Julien joue le plus souvent en 3e ligne aile. Il excelle à ces deux postes. On a donc une troisième ligne complémentaire. » En deuxième ligne, le Toulousain Romain Millo-Chluski a été préféré au Parisien Pascal Papé pour épauler le capitaine Lionel Nallet. La première ligne qui avait débuté contre l’Irlande a été reconduite, avec Szarzewski au talonnage entouré de Nicolas Mas et de Lionel Faure, qui évolue en Angleterre, à Sale. Jean-Baptiste Poux, arrivé lundi à Marcoussis pour pallier le forfait de Julien Brugnaut, sera remplaçant. Un accent particulier sera mis sur la mêlée à l’entraînement, pour éviter de connaître les mêmes soucis qu’en fin de match contre l’Irlande, face à des Anglais impressionnants dans ce domaine. Imposer son rugby La ligne de trois-quarts est inchangée, avec David Marty et Damien Traille au centre, Aurélien Rougerie et Vincent Clerc sur les ailes et Cédric Heymans à l’arrière. Skrela sur le banc et Élissalde blessé, le rôle de buteur échoit à Damien Traille. « L’idéal aurait été d’avoir un vrai buteur, reconnaît Lièvremont. Damien Traille peut quand même largement répondre à nos attentes dans ce secteur de jeu. On a vu aussi que Jean-Baptiste Élissalde, qui est un vrai buteur, pouvait aussi passer à côté, comme en Écosse ou contre l’Irlande. » Au-delà du choix – audacieux – des hommes, la priorité aux yeux de Lièvremont est de retrouver un fond de jeu, quelque peu égaré contre l’Irlande. « Vouloir battre l’Angleterre sur ses propres armes : conquête, occupation, défense, ce serait aller droit dans le mur, prévient-il. Le match contre l’Irlande est le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire. On a refusé d’assumer notre part du jeu, on s’est contenté de gérer, de subir et de contrer l’adversaire. On veut vraiment pousser les joueurs à ce qu’ils entreprennent et à ce qu’ils imposent leur rugby. »
Les entraîneurs du XV de France sont allés « au bout de leurs convictions » en alignant une jeune charnière Trinh-Duc/Parra et en titularisant Picamoles en 3e ligne centre pour affronter l’Angleterre, samedi lors de la 3e journée du Tournoi des six nations.
« On va au bout de nos convictions sur les hommes et sur le jeu », s’est justifié Marc Lièvremont, qui « assume »...