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Actualités - CHRONOLOGIE

Société générale Jérôme Kerviel toujours sans complice

Au lendemain du placement en détention de Jérôme Kerviel, trader à l’origine des pertes records de la Société générale, un courtier présenté comme un éventuel complice a été entendu par les juges sous le simple statut de témoin assisté et est ressorti libre du Palais de justice. Après deux jours de garde à vue à la brigade financière, le courtier de la Fimat, filiale de la Société générale, a été présenté samedi après-midi aux juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset qui l’ont placé sous le statut de témoin assisté (entre le témoin et le mis en examen). L’homme n’a pas souhaité répondre immédiatement aux questions des magistrats et sera convoqué ultérieurement, a précisé le parquet. Il est ressorti libre du Palais de justice sans commentaire. Selon des sources proches du dossier, Jérôme Kerviel, soupçonné de falsifications qui ont coûté 4,82 milliards d’euros à la Société générale, a passé une partie de ses ordres d’achats et de ventes via la société de courtage Fimat (aujourd’hui Newedge). Des messages électroniques instantanés (« Chat ») entre Jérôme Kerviel et le courtier suggérant que ce dernier était au courant des agissements du trader ont été versés au dossier d’instruction par la banque. Prélevés en début de semaine par des policiers dans l’ordinateur de Jérôme Kerviel à la salle des traders de la Société générale, ils montrent des liens étroits entre les deux hommes. Ainsi, le 13 décembre, le courtier dit à Kerviel : « Il va te falloir impérativement des vacances. » « En taule », répond le trader, selon des etxraits publiés par le nouvelobs.com, confirmés de source proche du dossier. « N’importe quoi. Qu’est-ce que t’as fait de mal. Tu as violé personne. Tu n’as rien fait d’illégal au sens de la loi », enchaîne le courtier. « g fait un max de tunes. C tout », dit le trader qui fanfaronne « ça va montrer la puissance Kerviel ». La mise en cause d’éventuels complices suppose « un acte positif », avait rappelé la semaine dernière le chef de la section financière du parquet, Jean-Michel Aldebert. « Cela veut dire que pour être complice, il faut avoir cautionné des faux » ou aidé Jérôme Kerviel à « falsifier » des opérations, avait-il précisé. « Les juges ont considéré qu’il n’existait pas en l’état d’indices graves et concordant justifiant la mise en examen du courtier », a constaté l’avocat de la Société générale, Jean Veil. « Cela montre que l’enquête est complexe et justifie la décision de la cour d’appel de Paris pour éviter toute concertation éventuelle », a-t-il ajouté.
Au lendemain du placement en détention de Jérôme Kerviel, trader à l’origine des pertes records de la Société générale, un courtier présenté comme un éventuel complice a été entendu par les juges sous le simple statut de témoin assisté et est ressorti libre du Palais de justice.
Après deux jours de garde à vue à la brigade financière, le courtier de la Fimat,...