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PORTRAIT D’ARTISTE - Une grande dame du violoncelle Laetitia Himo : du tempérament et de la sensibilité

Étrange parcours pour Laetitia Himo qui rêvait d’être « chanteur » et qui finit un violoncelle entre les mains ! À quatre ans déjà, la jeune Laetitia prenait des cours de chant, séduite surtout par les intonations masculines et les vocalises des ténors... Or c’était sans compter avec les impondérables de la vie… Tout en tâtant du piano, elle découvre à neuf ans, par exemple, la profondeur des sons et les sortilèges du violoncelle… Et brusquement, tout change et s’illumine… Et voilà l’aventure musicale qui prend de nouveaux contours et l’inspiration qui tourne de vent. Surtout que la musique est une affaire de famille car sa sœur Nadia Himo, découverte par Vlado Perlemuter, rejoint vite le rang des pianistes confirmés. Et aujourd’hui, le duo des sœurs Himo, quand il est sous les feux des projecteurs sur scène, est pur bonheur aux mélomanes. Née à Bastia, cette jeune virtuose française est courtisée par toutes les radios et les plateaux de télévision. Grande de taille, silhouette de mannequin, les traits parfaitement corses, Laetitia Himo maîtrise un répertoire varié où les compositeurs russes ont une place de prédilection. Pas étonnant cette touche du pays des tsars car la soliste a réussi à l’unanimité le concours d’entrée au Conservatoire Tchaïkovsky à Moscou. À quatorze ans, Rostropovitch l’avait déjà à l’œil car il l’avait repérée pour sa saisissante interprétation d’une sonate de Prokofiev. Et c’est avec deux membres (Nadia Gutman et Dimitri Chebalin) du Quatuor Borodine que la jeune musicienne continue la maîtrise de ses gammes. Outre-atlantique sa réputation la précède. Elle aura la meilleure formation académique à la prestigieuse Julliard School de New York pour se perfectionner par la suite avec Alexandre Schneider, partenaire de Pablo Casals. Et depuis, ses prestations ont été reconnues par le public et la critique. Du « tempérament de feu » à la « sensibilité à fleur de peau » en passant par « jeu vigoureux et expressif » ou par d’autres formules élogieuses consacrées, Laetitia Himo récolte un fabuleux bouquet d’expressions laudatives pour son talent et son art de faire de la musique. De la salle Cortot à la salle Gaveau en passant par le Châtelet ou Caracas, Laetitia Himo, finaliste du concert Artist Guild à New York, entame une carrière internationale qui la conduit à toutes les villes de France et d’Europe. Et ce n’est pas par hasard que Jean-Claude Casadeus l’invite comme soliste avec l’Orchestre national de Lille. De Prokofiev à Tchaïkovsky, de Villa-Lobos à Manuel de Falla, de Bach à Dvorak, Laetitia Himo aborde toutes les partitions avec le même élan pour la musique, la fougue des contrastes et des nuances, mais surtout la beauté et l’amour des sons. Il faut se procurer son CD, Ritorna, qui a fait un vrai tabac parmi les mélomanes pour mesurer l’ampleur du talent de la grande dame au violoncelle… Edgar DAVIDIAN
Étrange parcours pour Laetitia Himo qui rêvait d’être « chanteur » et qui finit un violoncelle entre les mains ! À quatre ans déjà, la jeune Laetitia prenait des cours de chant, séduite surtout par les intonations masculines et les vocalises des ténors... Or c’était sans compter avec les impondérables de la vie… Tout en tâtant du piano, elle découvre à neuf ans,...