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Actualités - CHRONOLOGIE

Décès de l’écrivain français Julien Gracq

L’écrivain français Julien Gracq, auteur notamment du Rivages des Syrtes, est décédé à l’âge de 97 ans des suites d’un malaise, a-t-on appris hier auprès de son entourage. Il avait été hospitalisé en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil, dans l’ouest de la France, où il vivait retiré depuis de nombreuses années. Le président français Nicolas Sarkozy ainsi que la ministre de la Culture Christine Albanel ont salué « l’un des plus grands écrivains français du XXe siècle », auteur de 19 ouvrages – poésie, théâtre, essais ou romans –, nourris de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme. « Loin des modes et des cercles mondains (Julien Gracq) a construit une pensée originale et une œuvre puissante », a déclaré M. Sarkozy dans un communiqué. Il était « auréolé du même halo de mystère et de poésie que ses héros de légende », a écrit pour sa part Mme Albanel. Né le 27 juillet 1910 à Saint-Florent-le-Vieil, Julien Gracq, de son vrai nom Louis Poirier, était agrégé d’histoire et de géographie et a commencé à écrire tout en enseignant dans des lycées. Il a choisi le nom de Gracq pour de simples « raisons de rythme et de sonorité ». En 1938, il fait publier son premier livre Au château d’Argol chez l’éditeur et libraire José Corti, auquel il restera fidèle durant toute sa vie. En 1939, après avoir rencontré André Breton, chef de file du surréalisme, il devient un compagnon de route du mouvement dont il s’éloigne cependant assez vite. Avec une perfection de style frisant parfois la préciosité, il était pamphlétaire dans La littérature à l’estomac (1950), où il stigmatisait les mœurs littéraires, poète dans Liberté grande (1947), critique dans Préférences (1967), nouvelliste dans La presqu’île (1970) et, bien sûr, romancier dans Un beau ténébreux (1945) ou Un balcon en forêt (1958). Homme secret et rétif aux honneurs, Julien Gracq avait refusé en 1951 le prix Goncourt, le plus prestigieux prix littéraire en France, pour son chef d’œuvre Le rivage des Syrtes. Mais il avait cependant accepté d’entrer en 1989 dans la prestigieuse collection de Gallimard, la Pléiade. Jamais édités en poche, ses textes n’avaient connu que des tirages limités, ce qui ne l’avait pas empêché d’acquérir un immense prestige auprès d’un public lettré. Son dernier livre, Entretiens, est paru en 2002, et comme pour les précédents, Julien Gracq avait choisi un travail d’édition à l’ancienne, sur des feuillets non massicotés, que le lecteur se doit d’ouvrir au coupe-papier, comme un journal intime. De très nombreux ouvrages savants sont parus sur son œuvre, traduite en plusieurs langues.
L’écrivain français Julien Gracq, auteur notamment du Rivages des Syrtes, est décédé à l’âge de 97 ans des suites d’un malaise, a-t-on appris hier auprès de son entourage.
Il avait été hospitalisé en début de semaine après avoir eu un malaise à son domicile de Saint-Florent-le-Vieil, dans l’ouest de la France, où il vivait retiré depuis de nombreuses...