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Libaction, pour aider les Libanais de France

Depuis mon arrivée et mon installation en France, il y a une vingtaine d’années, chaque crise – et elles sont nombreuses – que traverse le Liban me fait penser au sort de mes compatriotes restés au pays. Quel avenir auront-ils ? Quelles solutions leur sont offertes pour relever les défis et surmonter les difficultés ? Quelles sont leurs chances de survie ? Comme la majorité des Libanais consciencieux de leur histoire, vieille de milliers d’années, et soucieux de leur avenir, ces questions me tourmentent et j’essaye de leur trouver des réponses adéquates, avec à chaque fois le constat amer que ces réponses sont presque introuvables, exactement comme les crises politiques que traverse le Liban sont inextricables. Comment puis-je aider mes frères au Liban ? Maintes tables rondes ont ainsi été organisées avec des Franco-Libanais qui, conscients comme moi de la détresse des leurs et du danger qui guette l’identité pluraliste de leur pays, veulent s’engager pour améliorer la qualité de vie dans les zones rurales isolées du Liban, et empêcher ainsi l’exode rural et la mutation démographique et la défiguration du Liban. Nous avons alors décidé de créer notre association. Libaction est née de cette réflexion et du désir d’agir pour, comme son nom le montre, réaliser des projets socio-économiques qui profiteront aux populations libanaises les plus nécessiteuses. Car nous sommes conscients qu’en améliorant leurs conditions de vie, nous contribuerons à éloigner le danger sur le Liban. Notre devise étant l’action, notre association ne pouvait s’appeler autrement que Libaction, consultable sur le site Internet www.libaction.org Depuis l’aube de l’histoire, le Libanais est connu pour sa capacité d’intégration dans la société d’accueil et sa faculté d’adaptation à son pays d’adoption. Mais aussi, il est caractérisé par son attachement à son pays d’origine et, quel que soit l’endroit où il vit, il pense continuellement à son pays natal. Ce lien a toujours constitué une planche de survie pour le Liban. Mais paradoxalement, le Libanais est simultanément obligé de penser quotidiennement à son propre avenir dans le pays d’adoption. C’est cet instinct qui me pousse, comme l’ensemble de mes concitoyens libanais en France, à me préoccuper aussi des difficultés que peuvent rencontrer beaucoup d’entre nous dans leur second pays, la France. Parmi ces difficultés figure, en tête, une question particulièrement d’actualité : la retraite. En essayant de calculer la pension à laquelle j’aurais droit à l’âge légal de la retraite (60 ans), j’ai constaté, comme beaucoup qui se retrouvent dans mon cas, qu’il nous faudra travailler et cotiser plusieurs années supplémentaires par rapport au reste de la population pour bénéficier d’une retraite pleine. Et pour cause. Le Liban ne fait pas partie de la trentaine de pays, hors zone euro, signataires d’accords avec la France leur permettant de prendre soin de leurs ressortissants installés en France. De ce fait, j’ai conclu que les années travaillées au Liban avant mon installation en France ne me seront pas comptées dans ma retraite. Je me trouvais sidéré par cette découverte. Est-ce une malchance d’être Libanais ? Pourquoi devrions-nous, mes compatriotes libanais et moi, supporter les difficultés de la vie plus que les autres ? J’en déduis que beaucoup de Libanais, comme moi, vivant en France, seront obligés de travailler des années supplémentaires pour avoir droit à cette retraite. Par conséquent, je lance un appel à l’État libanais afin qu’il prenne conscience de son devoir de s’occuper de ses ressortissants vivant à l’étranger ; c’est un support réciproque qui doit exister. Dans le cas où l’État libanais ne serait pas en mesure d’écouter cet appel, vu la situation que traverse le pays, nous sommes prêts à prendre le relais si cette mission peut nous être confiée officiellement. Antoine MOUKARZEL Président Libaction
Depuis mon arrivée et mon installation en France, il y a une vingtaine d’années, chaque crise – et elles sont nombreuses – que traverse le Liban me fait penser au sort de mes compatriotes restés au pays. Quel avenir auront-ils ? Quelles solutions leur sont offertes pour relever les défis et surmonter les difficultés ? Quelles sont leurs chances de survie ?
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