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Climat - Le Texas à lui seul pollue plus que 116 pays en développement, selon une étude US Les États-Unis sous pression croissante à Bali

Les États-Unis étaient hier encore plus isolés à la conférence sur le climat de Bali, après que des responsables australiens eurent affiché leur soutien à des réductions ambitieuses des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le premier contributeur mondial au réchauffement climatique est resté ancré dans son opposition à tout accord multilatéral contraignant sur les émissions. «Notre position reste inchangée », a déclaré Harlan Watson, chef de la délégation américaine aux discussions qui se déroulent dans l’île indonésienne pour tracer les contours d’une politique climatique globale post-2012. Il a ajouté ne pas être influencé par la proposition mercredi d’une commission du Sénat américain de mesures accrues pour limiter les émissions de GES. Le seul outil international pour limiter la surchauffe de la planète est le protocole de Kyoto et les États-Unis demeurent l’unique pays développé à ne pas avoir ratifié ce texte depuis que l’Australie l’a fait lundi dernier. Emportés dans une dynamique vertueuse, des responsables australiens ont annoncé hier « soutenir » les préconisations des experts internationaux sur l’évolution du climat (GIEC) de réductions de 25 à 40 % des émissions de GES d’ici à 2020 pour les pays développés. Ces chiffres sont proches des engagements de l’Union européenne, qui fait figure de « bon élève » au sein des nations riches. L’UE s’est engagée à réduire ses émissions de GES de moins 20 % d’ici à 2020, voire de moins 30 % si les autres pays industrialisés s’engagent. Mais le nouveau Premier ministre australien Kevin Rudd a donné l’impression de faire ensuite machine arrière. « (Des pays) ont indiqué qu’ils n’acceptaient pas forcément ces objectifs, pas plus qu’ils n’acceptaient des objectifs contraignants les concernant, a dit à Brisbane M. Rudd. C’est également la position du gouvernement australien. » Le secrétaire exécutif de la Convention climat de l’ONU, Yvo de Boer, a de son côté constaté l’écart des positions entre des parlementaires américains et leur gouvernement. « Il y a évidemment des différences significatives entre les positions prises par un certain nombre de sénateurs et de membres du Congrès (américain) et celles de la Maison-Blanche », a-t-il dit aux journalistes. Une ONG américaine a présenté hier un rapport faisant état d’émissions vertigineuses des États américains. Selon le National Environment Trust (NET), le Texas à lui seul (23,7 millions d’habitants) pollue plus que 116 pays en développement totalisant plus d’un milliard d’individus. Le Wyoming, l’État américain le moins densément peuplé avec 510 000 habitants, émet plus de CO2 que 69 pays en développement réunis.
Les États-Unis étaient hier encore plus isolés à la conférence sur le climat de Bali, après que des responsables australiens eurent affiché leur soutien à des réductions ambitieuses des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le premier contributeur mondial au réchauffement climatique est resté ancré dans son opposition à tout accord multilatéral contraignant sur les...