Produits préparés tout au long de l’année par la grande famille de l’institut « Al-Bustan » expose les travaux de l’IRAP jusqu’au dimanche 9 décembre

Vivre en famille est le credo de l’Institut de rééducation audio-phonétique (IRAP). Un credo qu’il essaie de partager avec les autres à travers son bazar annuel, inauguré hier à l’hôtel al-Bustan. Rendez-vous incontournable durant la période de Noël, l’exposition regroupe une myriade de produits et d’articles préparés tout au long de l’année par la grande famille de cet institut, qui a fêté ses 47 ans le 3 décembre. Enfants malentendants, jeunes filles sourdes travaillant dans l’atelier protégé de l’IRAP et femmes démunies offrent ainsi une grande variété d’articles qui rivalisent en beauté et en goût : arrangements de chocolat ou de fruits séchés, bougies décorées, les fameuses pâtisseries de l’institut, nappes, crèches en macramé, raphia et tissus, anges en tissus, personnages pour la crèche en raphia et tissus, serviettes pour la cuisine ou les salles de bains, broderies, articles de décoration… Bref, de quoi satisfaire tous les goûts. Pour les amateurs du terroir, un coin est consacré à des produits de mouné confectionnés par les femmes soutenues par l’association et les dames volontaires qui donnent du cœur et du temps à ces enfants. « L’IRAP est la maison de bonheur, explique ainsi Wadad Jabbour. Ce bazar est la seule ouverture sur l’extérieur et nous essayons d’écouler les articles préparés par les enfants et leur famille. » Non seulement au centre de l’IRAP à Aïn Aar, mais aussi à Aïn Biakout où l’institut a ouvert durant les années noires de la guerre un artisanat de broderie offrant ainsi une opportunité de travail aux femmes de la région issues de milieux défavorisés, ainsi qu’une garderie et un dispensaire. Ces ouvrages portent le label Ayadina. Pour Suzanne Moundalek et Nicole Hélou, responsables à l’institut, le bazar permet à la famille de l’IRAP de vivre le thème choisi pour 2007 : « Aller vers l’autre ». « C’est un thème que nous avons vécu toute l’année, explique Suzanne Moundalek. C’est un peu de nous qui va vers l’autre dans le cadre de cette exposition. En fait, les articles que nous proposons sont faits avec amour. Les enfants et les femmes y ont mis leur cœur. Ils sont le fruit de cette vie d’unité, de partage et de joie que nous nous efforçons de vivre au quotidien. » Et Nicole Hélou de renchérir : « Nous essayons de maintenir et de vivre cet esprit de famille que les fondateurs de l’IRAP ont voulu. De montrer que l’on peut vivre ensemble avec les handicapés. C’est ça l’ouverture vers l’autre. Dans notre quotidien, nous essayons de ramener tout à cet essentiel. C’est dans cet esprit d’ailleurs que le bazar revêt une importance sociale. C’est une façon de permettre à nos enfants de s’intégrer dans la société. » L’exposition se poursuivra à l’hôtel al-Bustan jusqu’au dimanche 9 décembre, de 10h à 21h. Les retardataires pourront se rendre au siège de l’IRAP à Aïn Aar, où l’exposition sera organisée du 10 au 24 décembre. Pour plus d’informations, appeler aux 04/910866, 03/271881. N. M.