La presse israélienne fait état d’une médiation russe avec Damas

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov, tente de mettre au point un accord entre Israël et la Syrie sur l’avenir du plateau du Golan, occupé par l’armée israélienne depuis la guerre de 1967, écrivait jeudi le quotidien israélien Maariv. Il s’agirait de rétablir la souveraineté de Damas sur ce secteur stratégique tout en permettant à l’État hébreu d’y rester grâce à un bail à long terme, ajoute le journal. Saltanov s’est rendu deux fois à Damas ces dernières semaines pour rencontrer le président syrien Bachar el-Assad. Il a ensuite transmis des messages au Premier ministre israélien Ehud Olmert et à son ministre de la Défense Ehud Barak, ajoute Maariv. Un membre de l’entourage du Premier ministre israélien Ehud Olmert, de retour de la conférence d’Annapolis, a toutefois démenti l’information du Maariv. Bien que la Syrie ait pris part mardi à la conférence d’Annapolis, la délégation israélienne a jugé peu probable la reprise à court terme des négociations avec Damas. « Je ne pense pas que ce soit faisable avec le régime actuel », a dit la porte-parole d’Olmert, Miri Eisin, avant toutefois d’ajouter : « Bien sûr, la position du régime peut toujours évoluer. Cela fait l’objet d’une attention constante. » Interrogé sur le sujet sur CNN, le président américain George W. Bush s’est également montré dubitatif. « C’est du ressort d’Israël et de la Syrie (...) Je pense qu’ils doivent se focaliser sur (la création) de l’État palestinien. C’est ce sur quoi nous sommes focalisés », a-t-il répondu. Mercredi soir, Dams se montrait toutefois optimiste, le porte-parole de l’ambassade syrienne à Washington, Ahmad Salkini, déclarant : « Nous avons franchi une étape en relançant la question du Golan occupé. » « L’objectif syrien d’une paix totale au Proche-Orient a été repris par plusieurs intervenants lors de la conférence. La voie est désormais ouverte à de nouvelles rencontres internationales pour évoquer la question du Golan », a ajouté le diplomate interrogé par Reuters.