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Philippines - le gouvernement décide d’instaurer un couvre-feu Des soldats rebelles se rendent après avoir appelé à la destitution d’Arroyo

Après un face-à-face de quelques heures avec l’armée, marqué par des échanges de tirs, la trentaine de soldats rebelles qui demandaient le départ de la présidente Gloria Arroyo et s’étaient retranchés hier dans un hôtel de Manille se sont rendus avant d’être arrêtés. Suite à ces affrontements, le gouvernement a instauré un couvre-feu d’une seule nuit, de minuit à l’aube. Les soldats rebelles, qui devaient comparaître dans la journée devant un tribunal militaire pour une tentative présumée de coup d’État en 2003, avaient réussi à s’échapper, avec la complicité de certains de leurs gardes armés. Ils s’étaient ensuite retranchés dans l’hôtel Peninsula, établissement de luxe du quartier d’affaires Makati. Dans un communiqué lu aux journalistes par le général Denilo Lim, les mutins avaient appelé « l’armée à ne plus soutenir Mme Arroyo afin de mettre un terme à son occupation de la présidence contraire à la Constitution et illégale ». Le général Lim, plus haut gradé du groupe de rebelles, avait également demandé la démission de Mme Arroyo. « Nous nous joignons au peuple pour demander un changement de président », avait-il ajouté. Après une mutinerie qui a duré cinq heures, et le rejet par les rebelles d’un ultimatum fixé par les autorités, l’armée a donné l’assaut à l’hôtel et des échanges de tirs ont été entendus. Trois bataillons de l’armée, soit 1 500 hommes, avaient été envoyés d’urgence en renfort dans la capitale. Mains derrière la tête en signe de reddition, la trentaine de soldats, et quelques civils qui s’étaient joints à la mutinerie, ont quitté l’hôtel Peninsula, encadrés par des militaires, avant d’être menottés et de grimper dans des fourgons. Des journalistes, « soupçonnés par la police d’être en fait des militaires rebelles », selon le porte-parole de la police, Samuel Pagdilao, ont également été interpellés. La présidente Gloria Arroyo, qui est rentrée aussitôt d’une visite en province, a convoqué une réunion de crise et assuré qu’elle était certaine que l’armée lui resterait loyale, selon son porte-parole. Suite à ces affrontements, le gouvernement philippin a décidé hier d’instaurer un couvre-feu de minuit à l’aube, a-t-on indiqué de source officielle. Le couvre-feu, en vigueur pour une seule nuit, concerne la ville de Manille et sa banlieue, a indiqué à la presse le ministre de l’Intérieur Ronaldo Purno. « Selon la situation, il ne sera peut-être pas nécessaire d’imposer le couvre-feu pour un deuxième jour, mais nous verrons », a indiqué M. Purno.
Après un face-à-face de quelques heures avec l’armée, marqué par des échanges de tirs, la trentaine de soldats rebelles qui demandaient le départ de la présidente Gloria Arroyo et s’étaient retranchés hier dans un hôtel de Manille se sont rendus avant d’être arrêtés. Suite à ces affrontements, le gouvernement a instauré un couvre-feu d’une seule nuit, de minuit...