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Au bal « Crillon » des débutantes Maria Abou Nader ouvre la valse en Georges Chakra Page réalisée par FIFI ABOU DIB

Le bal des débutantes de Paris, qui se tenait le 24 novembre dernier sous les lambris de l’hôtel de Crillon, est inspiré d’une vieille tradition aristocratique européenne : la présentation dans les cours royales des jeunes filles à la veille de leur majorité. Ce bal, relancé en 1957 par Jacques Chazot et remis au goût du jour en 1990 par Ophélie Renouard, est considéré comme l’événement parisien caritatif et mondain de l’année. Classé par le magazine Forbes parmi les dix plus belles soirées mondiales, le bal des débutantes est essentiellement financé par Russel Sternlicht, propriétaire de l’hôtel de Crillon, Starwood Capital Group et le joaillier suisse Franklin Adler. Pour l’année 2007, le bal des débutantes soutenait la fondation Mélita Bern-Schlanger, qui finance la recherche contre le diabète, et la Boston Cure Project, qui mène la lutte scientifique contre la sclérose en plaques. Venues de treize pays et portant des noms célèbres, vingt-trois jeunes filles parées de bijoux prêtés par Adler et habillées par le couturier de leur choix ont donc fait ce 24 novembre leur « entrée dans le monde » au bras de leur cavalier. Mais c’est à Maria Abou Nader, 16 ans, qu’est échu l’honneur d’ouvrir le bal au bras de Stéphane Bern, maître de cérémonie. « D’abord parce qu’elle est la plus jeune, ensuite parce qu’elle vient du Liban et que tous les regards sont braqués sur l’actualité de son pays », avaient précisé les organisateurs. Arrière petite-fille de Pierre Gemayel, l’un des pères de l’indépendance du Liban, descendante d’une famille que la presse mondiale s’entend à surnommer « les Kennedy libanais », c’est dans la foulée de ses cousines Caroline et Nadine Ghosn, filles de Carlos et Rita Ghosn, que Maria participait à cet événement. Brillante élève du Collège des pères jésuites de Jamhour, nageuse de haut niveau (elle a fait partie de la sélection des jeux asiatiques qui se déroulaient en Chine au mois d’octobre), la fille de Fouad Abou Nader, ancien commandant des Forces libanaises, est venue en citoyenne engagée. Fallait-il montrer par sa participation au bal de l’année un aspect du Liban qui pouvait être perçu comme frivole en ces temps de crise ? Il le fallait assurément. Non pour la frivolité, mais pour la beauté, pour la jeunesse, pour l’espoir que représentent ces milliers d’adolescents de son pays qui, comme elle, ont besoin d’une part de rêve, loin des tensions qui assombrissent leur avenir. Maria, qui s’oriente vers des études de médecine, est tentée par la recherche génétique. Contribuer par sa présence au financement d’œuvres contre le diabète et la sclérose en plaques ne pouvait qu’affermir sa motivation. Apparue en robe longue de tulle irisé couleur paille, étoilée de cristal Swarowski, et bustier en techno or mat, Maria était habillée par Georges Chakra. Le choix d’un couturier libanais n’était certes pas anodin puisque la jeune fille était bien décidée en l’occurrence à porter haut et clair les couleurs de son pays. Devenue incontournable, la haute couture libanaise était également représentée par Élie Saab, qui avait habillé Gemina Mac Mahon, une magnifique Brésilienne de 17 ans, belle-fille du légendaire footballeur Pelé. À la fin de la valse d’ouverture, Stéphane Bern confiait galamment sa cavalière au jeune Karim Fadlallah, le fils de l’ambassadrice du Liban en France, Mme Sylvie Fadlallah, que Maria avait choisi pour l’escorter. Les débutantes 2007 Parmi les vingt-deux autres jeunes filles qui évoluaient sur la piste sous le regard ému de leurs parents on reconnaissait quatre Françaises : Marie-Solène d’Harcourt, 17 ans, petite-fille de Jean Anouilh, descendante de l’une des plus grandes familles de l’aristocratie française. Une fois n’est pas coutume, l’anticonformiste Marie-Solène avait choisi chez Stéphane Saunier une robe de deb traditionnelle. Alexandra Kolasinski, fille de Yaffa Assouline qui a créé un site de luxe sur Internet, rayonnait dans une création de Marc Audibet pour Vionnet. Louise Hayat, 17 ans, faisait ses débuts dans une robe signée Alber Elbaz pour Lanvin. Judith de Warren, fille de Brigitte Taittinger, PDG d’Annick Goutal, suivait l’exemple de sa sœur aînée, qui débuta au Crillon en 2003, habillée par Stéphane Rolland. Les trois « nouvelles debs » britanniques étaient très complémentaires : Lady Tatiana Mountbatten, 17 ans, était habillée par Dior haute couture. Son grand oncle est Lord Mountbatten, vice-roi des Indes britanniques et premier gouverneur général de l’Inde indépendante. Son père est le marquis de Miltford Haven. Son amie Tansy Aspinall a opté pour une création de son designer favori : Vivienne Westwood. Les Aspinall sont connus pour leur passion pour la sauvegarde des animaux. Lily Collins est la fille du chanteur, musicien et acteur Phil Collins. Elle portait une robe créée par Karl Lagerfeld pour Chanel haute couture. Quatre jeunes Américaines ont fait le voyage pour l’occasion : Les jumelles Béatrice et Josephine Bradlee, 18 ans, sont les petites-filles de Benjamin Bradlee, qui fut le rédacteur en chef du Washington Post, à l’origine de « l’affaire du Watergate ». Elles étaient respectivement habillées par Carolina Herrera et Givenchy HC. Lily Mortimer est un mélange de « Hollywood Royalty » par sa mère et « blue blood » par son père. Lily est plutôt tournée vers l’art et la littérature. Elle portait une robe d’Oscar de la Renta. Kathleen Kennedy est la petite-fille du sénateur assassiné, Robert Fitzgerald Kennedy. Son père, Robert F. Kennedy Junior, est célèbre pour son combat pour la protection de l’environnement. Kick était habillée par J. Mendel, designer français installé à NYC. Deux belles jeunes filles venaient du Brésil : Maria Teresa Frering, 16 ans, est lycéenne à Londres. Elle est la fille de l’actrice Antonia Frering. Elle portait une robe haute couture de Valentino. Gemina McMahon, 17 ans, belle-fille du légendaire footballeur brésilien Pelé, faisait ses débuts en Élie Saab haute couture. La « nouvelle deb » italienne était la comtesse Anna de Pahlen. Russe par son père, le comte Serge de Pahlen, Anna est italienne par sa mère, Marguerita Agnelli, la fille unique du légendaire Giovanni Agnelli. Un an après sa sœur jumelle Sofia, c’est à son tour de faire ses débuts dans une robe Versace couture. L’Allemande Rebecca von Meister veut devenir mannequin, ce qui devrait être facile ! Passionnée par la mode, elle a choisi une création de Jean-Paul Gaultier haute couture. La débutante espagnole Cosima Ramirez Ruiz de la Prada,17 ans, portait une création de Christian Lacroix haute couture. Son père, Pedro Ramirez, est le fondateur et directeur du groupe de presse El Mundo. Sa mère est la créatrice Agatha Ruiz de la Prada, connue pour son goût des couleurs vives et son excentricité. Tara Sutin, 18 ans, est la débutante suisse, mais elle étudie aux États-Unis. Elle a choisi une robe d’Angel Sanchez, le designer vénézuélien des actrices d’Hollywood : il a créé la robe de mariée d’Eva Longoria. Anna Wallenberg, 18 ans, vient d’une célèbre famille suédoise. Le diplomate suédois Raoul Wallenberg a sauvé un nombre impressionnant de juifs hongrois, au prix de sa vie, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Anna était habillée par Ben de Lisi. Olivia Pei, la petite-fille de l’architecte IM Pei, se considère comme américaine, chinoise, et française par sa mère. À tout juste 18 ans, elle s’apprête à intégrer Harvard, une tradition chez les Pei. Pour le bal, le designer chinois Cho Cheng a créé une robe spécialement pour elle. Habillée par Carven haute couture, la délicate Reika Miyazaki, fille d’un politicien japonais, a fait le déplacement de Tokyo dans la perspective d’une soirée magique. Rozanna et Weronika Misiurewicz sont sœurs jumelles identiques et habitent Varsovie. Elles étaient accompagnées des jumeaux franco-péruviens Felipe et Rodrigo Olaechea. Les « nouvelles debs » étaient maquillées par MAC et coiffées par Jean-Luc Minetti pour Alexandre de Paris. Avec la présence de Maria Abou Nader, un peu de paillettes ont plu sur notre monde de brutes !
Le bal des débutantes de Paris, qui se tenait le 24 novembre dernier sous les lambris de l’hôtel de Crillon, est inspiré d’une vieille tradition aristocratique européenne : la présentation dans les cours royales des jeunes filles à la veille de leur majorité. Ce bal, relancé en 1957 par Jacques Chazot et remis au goût du jour en 1990 par Ophélie Renouard, est considéré...