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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Le choix injuste Les grandes puissances, aussi bien mondiales que régionales, poussent le Liban à faire le choix du moindre mal. Un David sollicité à choisir son Goliath... On est pris entre le marteau et l’enclume. Il est injuste de nous obliger à choisir entre la Syrie et Israël ; il nous est interdit d’être neutres, vu la politisation du tissu humain de notre société. Il nous est demandé d’élire la doctrine politique de la présidence et non un président pour la République. Malheureusement, notre République indépendante et souveraine n’existera qu’après le règlement du conflit régional. Sami CHALHOUB « Pacem in terris » C’est le titre de l’encyclique du pape Jean XXIII faisant appel à tous les hommes de bonne volonté en faveur de la paix et de la justice en ce monde déchiré par les guerres, la violence et l’injustice. Au Liban, parmi tous nos politiciens, se trouve-t-il une seule personne raisonnable et sensée qui soit en mesure d’arrêter cette schizophrénie dont sont atteints nos dirigeants. Ne savent-ils pas qu’ils sont en train de créer une psychose et une névrose généralisées chez tous ces Libanais qui n’aspirent qu’à vivre en paix, un peu comme tous les peuples civilisés du monde ? Ne savent-ils pas que la plupart des Libanais regrettent déjà, mais malheureusement trop tard, d’avoir été aux urnes pour les élire ? Ne savent-ils pas que le mot « assez » veut dire : cessez de jouer avec le feu car, en fin de compte, vous allez vous brûler les doigts et, après cela, le pays va sauter. Un examen de conscience s’avère nécessaire et si, au jour du jugement dernier, vous voulez être acquittés, sans tarder, sauver ce peuple qui n’aspire qu’à sa liberté. Roger KFOURI Avocats : un exemple à suivre Un vrai bol d’air que les élections démocratiques qui se sont déroulées à des avocats de Beyrouth ! Dans l’ambiance suffocante que génère la question de l’élection du président de la République, un petit hublot s’est ouvert, nous rappelant que notre volonté peut encore être déterminante pour des choix importants nous concernant. Dimanche dernier, les avocats, le cœur léger, se sont présentés urnes le jour prévu par le règlement, sans ajournement, sans renvoi à des délais sans cesse renouvelés. Les candidatures avaient été franchement annoncées depuis plusieurs semaines. Pas la moindre odeur de candidats concoctés en cachette, filtrés, imposés, et fabriqués de toutes pièces et sur mesure pour être fondus dans un moule et présentés à des forces influentes accaparant le droit de boycotter ou au contraire d’appuyer les prétendants aux sièges proposés. Certains partis avaient, il est vrai, soutenu certains candidats – on ne peut décidément plus soustraire aucune vie syndicale à l’influence politique –, mais la pluralité a permis aux électeurs de piocher dans un large panier. Il faisait bon de voir tout un chacun manipuler amoureusement son bulletin et y griffonner des noms avec un sentiment de puissance, comme s’il réalisait que son geste pouvait contribuer à l’issue. Chaque avocat gardant jalousement pour lui et pour les urnes la teneur de son choix, les pronostics n’avaient pas révélé grand-chose, et le suspense était maintenu. La concurrence était âpre, la bataille franche et serrée. Au moment du dépouillement, chacun retenait son souffle. À l’annonce des résultats, l’émotion a explosé. Les scores étaient serrés. Celui d’un indépendant a même dépassé le score d’un partisan d’un grand courant politique. Qu’il est bon, le goût de la liberté ! Grâce à lui, ces hommes et ces femmes de droit ont pu élire en toute liberté des personnes qu’ils ont considérées aptes à des fonctions de responsabilité. À ce propos, il convient de saluer particulièrement le choix pertinent qui s’est porté sur Me Ramzi Joreige pour le poste de bâtonnier. Me Joreige est un éminent juriste, doté d’un bagage académique et intellectuel remarquable, jouissant de qualités professionnelles et morales, et armé d’un programme perspicace. Son amour du travail et de l’effort, doublé de sa disponibilité, de son dévouement et de son sens du don et du service, constitue autant de garanties pour l’accomplissement d’un mandat fructueux. Puisse chaque groupement, chaque association, chaque institution s’inspirer d’une telle élection pour désormais renforcer les libertés publiques et hisser à chaque occasion « la bonne personne à la bonne place ». Claude ASSAF NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Le choix injuste

Les grandes puissances, aussi bien mondiales que régionales, poussent le Liban à faire le choix du moindre mal.
Un David sollicité à choisir son Goliath... On est pris entre le marteau et l’enclume. Il est injuste de nous obliger à choisir entre la Syrie et Israël ; il nous est interdit d’être neutres, vu la politisation du tissu humain de notre...