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Les lecteurs ont voix au chapitre

Les affaires d’abord Au moment où le Liban est divisé entre partisans du 14 Mars et ceux du 8 Mars, et où la campagne pour l’élection présidentielle bat son plein sur fond de débat existentiel – un président dans les délais ou le chaos –, il est intéressant de noter qu’une banque libanaise a trouvé le moyen de résoudre la quadrature du cercle. Cet établissement vient de sponsoriser à Londres une conférence d’hommes d’affaires visant à favoriser les investissements en Syrie, « un pays qui offre de nouvelles opportunités d’investissement dans un marché transformé ». C’est même un Gold Sponsor, alors que d’autres institutions financières arabes, bien plus importantes, n’ont réussi qu’à décrocher un Silver Sponsorship. L’argent n’a pas d’odeur certes, mais il ressemble drôlement à nos candidats à la présidentielle, qui savaient, il y a quelques années, trouver le chemin de Damas quand sonnait l’heure de la vérité. Un gentil rappel était nécessaire. J. MOURACADEH Londres Questions sans réponses Depuis l’assassinat de Hariri et encore plus après la série noire et sanglante qui a suivi, une question mérite d’être posée : comment le Liban officiel (et aussi le peuple libanais) réagira-t-il après que l’identité du coupable aura été déterminée ? Si c’est Israël, la réponse est évidente : la haine envers lui n’en sera que plus exacerbée. Si c’est un mouvement fondamentaliste, el-Qaëda ou autre nébuleuse, la lutte contre le terrorisme déjà amorcée à Nahr el-Bared prendra une toute autre dimension. Et si les services spéciaux et secrets d’un ou de plusieurs États auraient eu une convergence d’intérêts, peut-être contradictoires, mais tendant vers un même but ? Le tribunal international pourra-t-il remonter au pays ou aux pays commanditaires ? Sera-t-il alors possible de distinguer entre un régime et ses services de l’ombre ? Pour des impératifs nationaux et supérieurs : raison d’État ou histoire, géographie, économie, sort commun, etc., serait-il possible d’oublier et de pardonner ? Un nouveau président élu aux deux tiers ou à la majorité absolue, ou aux deux tiers moins quelques-uns, et un nouveau gouvernement avec ou sans minorité de blocage devraient-ils alors pardonner peut-être sans jamais oublier ? La grande question, toujours, n’est pas le pourquoi, mais le pourquoi pas. Renzo MANASCI Au feu Le mois d’octobre sera probablement classé comme le plus sinistre de notre histoire. Le feu, au début et à la fin du mois, n’a fait que des ravages sans que soit décrété au moins l’état d’urgence. Dans la région de Jezzine, nos parents se sont réveillés en sursaut, piégés et impuissants face au feu qui, en un clin d’œil, ravagea une partie de la forêt de pins de Machmouché. Ce village paisible – qui, avec Bkassine, abrite la plus grande forêt du Moyen-Orient et quelques parcours de promenades piétonnes – n’a pu supporter cette tragédie. Il faudra reboiser ces forêts, en essayant de percer des routes étroites permettant l’accès à de petits véhicules de pompiers (inexistants chez nous) pour pouvoir éteindre rapidement le feu. Il faut remercier nos héros bénévoles qui, au risque de leurs vies, ont sauvé les nôtres, mais sont très mal récompensés du point de vue sécurité et salaire. La couleur des casques de nos jours est un moyen d’identification pour une intervention rapide et les vêtements sont en Nomex. Fini la veste de cuir qui pesait des tonnes,sans oublier le pantalon déjà enfilé sur les bottes pour permettre de s’habiller plus rapidement. Enfin, certains sapeurs sont en train de travailler dans les pays arabes, percevant jusqu’à vingt fois leurs salaires actuels grâce à leurs expériences vécues. Pour une fois, arrêtons cette tragédie pour sauver notre patrimoine. Nazira A. SABBAGHA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Les affaires d’abord


Au moment où le Liban est divisé entre partisans du 14 Mars et ceux du 8 Mars, et où la campagne pour l’élection présidentielle bat son plein sur fond de débat existentiel – un président dans les délais ou le chaos –, il est intéressant de noter qu’une banque libanaise a trouvé le moyen de résoudre la quadrature du cercle.
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