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L’ONG l’Arche de Zoé critiquée par Paris et l’ONU Le Tchad veut punir « sévèrement » neuf Français accusés de trafic d’enfants

Le Tchad a accusé hier d’« enlèvement pur et simple » les responsables d’une opération avortée qui visait à emmener en France une centaine d’enfants affectés par les violences dans l’est du Tchad et au Darfour (Soudan) voisin, tout en promettant de les sanctionner « sévèrement ». Neuf Français au total, des membres de l’ONG l’Arche de Zoé à l’origine de cette opération controversée et trois journalistes, interpellés jeudi à Abéché, principale ville de l’est tchadien, étaient toujours en garde à vue hier, sans toutefois être formellement inculpés. « Est-ce que c’est pour les vendre, ou les tuer et enlever leurs organes ? » s’est interrogé le président tchadien Idriss Deby Itno, après avoir rendu visite à Abéché aux 103 enfants, âgés d’un à huit ans, « récupérés » la veille par la police tchadienne alors qu’ils allaient être embarqués par l’ONG dans un avion à destination de la France. Les responsables de l’Arche de Zoé assurent qu’ils nécessitaient une évacuation sanitaire, ce que contestent les autorités. « Les bandages qu’ils portaient (lorsque la police les a récupérés) ne recouvraient aucune blessure », a rapporté à l’AFP la représentante de l’Unicef au Tchad, Mariam Ndiaye. Les critiques contre cette opération tombent de toutes parts, bien que l’armée française, dotée d’un dispositif militaire au Tchad, ait reconnu avoir transporté des membres de l’association, dont certains portaient des uniformes de pompier, à l’intérieur de ce pays. L’Unicef et la secrétaire d’État française aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme, Rama Yade, ont jugé « illégale et irresponsable » cette opération. Depuis juillet, la police française est chargée d’une enquête de suspicion d’activité d’intermédiaire en vue de l’adoption ou du placement, auprès de familles françaises, de mineurs de quinze ans. Quelque 300 familles, principalement françaises, ont versé entre 2 800 et 6 000 euros pour recevoir un enfant du Darfour dans le cadre de cette opération, a-t-on affirmé de source diplomatique à Paris.
Le Tchad a accusé hier d’« enlèvement pur et simple » les responsables d’une opération avortée qui visait à emmener en France une centaine d’enfants affectés par les violences dans l’est du Tchad et au Darfour (Soudan) voisin, tout en promettant de les sanctionner « sévèrement ».
Neuf Français au total, des membres de l’ONG l’Arche de Zoé à l’origine de...