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Le feu, prix à payer pour le « Golden State » californien ?

Des milliers de maisons ont brûlé et près d’un demi-million de personnes ont été évacuées après les 17 incendies qui ont peint en marron et en orange le ciel du sud de la Californie, mais les habitants du secteur touché, pour certains terrifiés, reviendront sans doute y vivre quand même. Pour les propriétaires de villas situées en bord de falaise ou environnées de forêts, le risque de feu, de glissements de terrain et de séismes constitue tout simplement le prix à payer pour un environnement d’exception dans l’État le plus riche des États-Unis baptisé officiellement « Golden State ». Ainsi, un canyon peut apparaître comme un cadre de rêve pour sa maison, mais il peut s’avérer particulièrement dangereux pendant un incendie. Quand il est étroit, le vent et le feu s’y engouffrent plus vite, et ses habitants sont pris au piège, entourés de routes sinueuses ou à sens unique. « Par la fenêtre, je vois 7 284 hectares de nature », explique Iain Blair, qui habite le canyon de Topanga, entre l’océan Pacifique et la vallée de San Fernando, à Los Angeles. « Chaque matin, je vois des cerfs, des faucons, parfois aussi des lynx. Mais je ne suis qu’à 20 minutes de la civilisation », ajoute cet artiste, écrivain et musicien. Au cours des 20 dernières années, l’accroissement de la population de la Californie du Sud a entraîné l’installation sur des terres arides et inhabitées de projets immobiliers relativement accessibles financièrement. D’autres ont trouvé un havre de paix dans des communautés installées au cœur des forêts et baptisées de noms bucoliques censées contraster avec l’enfer urbain qu’évoque pour beaucoup Los Angeles. Dans des villes côtières prisées des célébrités telles que Malibu, des villas clinquantes perchées sur les hauteurs se partagent une vue sur l’océan Pacifique. Pour Richard Halsey, un chercheur spécialisé dans les feux de broussailles, le risque d’incendie est rarement pris en compte dans les décisions de développement urbain. Les habitants de secteurs exposés aux incendies reçoivent pour instruction de débroussailler le pourtour de leur maison. Mais selon Halsey c’est insuffisant, la plupart des habitations brûlant de l’intérieur sous l’effet de braises volantes qui pénètrent via les systèmes de ventilation.
Des milliers de maisons ont brûlé et près d’un demi-million de personnes ont été évacuées après les 17 incendies qui ont peint en marron et en orange le ciel du sud de la Californie, mais les habitants du secteur touché, pour certains terrifiés, reviendront sans doute y vivre quand même.
Pour les propriétaires de villas situées en bord de falaise ou environnées de forêts, le...