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Actualités - CHRONOLOGIE

« Nous aurions voulu être comme la mafia, les descendre chaque fois qu’ils nous descendent », lance le chef du PSP Joumblatt : « Je ne voterai que pour un candidat du 14 Mars » WASHINGTON, d’Irène MOSALLI

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déclaré à Washington qu’il ne voterait personnellement, ainsi que les députés de son parti, que pour un candidat du 14 Mars à l’élection présidentielle, tout en affirmant être convenu avec Saad Hariri qu’en cas d’entente sur un candidat non issu du 14 Mars, mais qui s’engagerait à respecter notamment les résolutions internationales, il autoriserait les membres de son bloc parlementaire non PSP à voter pour ce dernier. M. Joumblatt, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec des membres de l’alliance du 14 Mars dans la capitale américaine, a commencé par souligner qu’il ne fallait pas se faire d’illusions avec le régime de Damas. « Nous sommes en train d’affronter un assassin », a-t-il dit. « Avec mes alliés au Liban, il n’existe aucun différend de quelque nature que ce soit. Je me suis entendu avec cheikh Saad Hariri. Comme avec son père, nous sommes avec lui et avec le 14 Mars, pour le meilleur et pour le pire. Si dans l’intérêt du Liban, il y a une entente sur un président qui sauvegarde la liberté, l’indépendance, la justice et les résolutions internationales, et qui s’engage à poursuivre le processus démocratique, soit. Les 16 députés du bloc que je préside – ils étaient 17 mais nous avons perdu Antoine Ghanem – pourraient voter pour ce candidat. « Personnellement, je ne voterais pas, pas plus que les députés du parti. Ce n’est pas là une position contre Saad Hariri, et je le lui ai dit, mais c’est un témoignage pour l’histoire », a-t-il ajouté. Il a poursuivi que, selon la Constitution, l’élection peut se dérouler le 23 octobre, « mais les circonstances étant ce qu’elles sont, il ne semble pas que cela se fera ». « Attendons alors le 14 novembre pour exercer entièrement notre droit constitutionnel en vue d’élire un président. Soyons clair et je l’ai dit à cheikh Saad : Nous préférons un président du 14 Mars, à savoir Nassib Lahoud ou Boutros Harb, lequel a fait savoir, au cas d’élection de 50 + 1, il voterait mais ne serait pas candidat. Dans ce cas de figure, Nassib Lahoud, lui, serait candidat », a-t-il dit. « Il a été question d’un candidat d’entente, lorsque nous avons fait savoir à la communauté internationale que l’application de la résolution 1559 ne pourrait se faire que dans le cadre d’un dialogue », a-t-il noté. Il a parlé de la tentative de dialogue amorcée puis avortée avec Hassan Nasrallah, affirmant la nécessité du tribunal international : « Sans le tribunal et la condamnation de la Syrie et de ses alliés au Liban, il n’y aura pas de Liban indépendant et stable », selon lui. « On n’a jamais vu dans l’histoire un jeu démocratique aussi féroce, où d’un côté, on vous propose de tout partager et, de l’autre côté, on vous menace avec un revolver ou un missile, et on vous descend tous les deux ou trois mois. C’est dommage que nous ne soyions pas comme la mafia italienne. Au moins, chez eux, il y a l’équilibre de la terreur. Chacun tue l’autre. Nous n’allons pas le faire, mais nous aurions aimé pouvoir le faire, les descendre chaque fois qu’ils nous descendent », a-t-il lancé. « Ce que nous demandons, c’est la liberté, l’indépendance et la justice. Ce qui signifie que nous ne voulons pas que le Liban soit un axe irano-syro-russe, ni un axe américain-saoudien, ou autre. Il faut séparer le Liban du conflit arabo-israélien », a-t-il encore dit. Auparavant, M. Joumblatt s’était entretenu avec le vice-président Dick Cheney qui a exprimé son soutien au Liban démocratique, à son indépendance et à son gouvernement. Et il s’est dit engagé à poursuivre des pressions pour que les élections se fassent selon la Constitution et dans un climat de liberté. M. Joumblatt, pour sa part, a exprimé ses craintes de voir la Syrie provoquer un vide constitutionnel et, pour cela, a demandé à l’Administration américaine de faire tout ce qu’elle pouvait pour ne pas en arriver là. Le chef du PSP s’est aussi réuni avec Elliot Abrams, directeur du Conseil national de sécurité pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et il a été décidé de la formation d’un comité de travail pour le déroulement de l’élection au Liban dans un climat libre de toute interférence étrangère. Ce comité sera formé des pays suivants : les États-Unis, la France, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie. En fin d’après-midi (heure de Washington, M. Joumblatt devait avoir un entretien avec Stephen Hadley, chef du Conseil de sécurité nationale. Également à son programme une interview à CNN qui sera diffusée dimanche à midi.
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a déclaré à Washington qu’il ne voterait personnellement, ainsi que les députés de son parti, que pour un candidat du 14 Mars à l’élection présidentielle, tout en affirmant être convenu avec Saad Hariri qu’en cas d’entente sur un candidat non issu du 14 Mars, mais qui s’engagerait à respecter notamment les résolutions internationales, il...