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Actualités - OPINION

Nos amies les bêtes La chute du chat Dr Élias NICOLAS

Le chat a un excellent sens de l’équilibre et une souplesse innée. On le voit constamment se déjouer des dangers et des hauteurs en se baladant sur un balcon ou en sautant d’une branche d’arbre à une autre sans le moindre effort. Il utilise sa queue comme un funambule utilise sa longue perche pour garder l’équilibre. Ses griffes servent à le garder agrippé au moment d’un saut ou d’une légère glissade. Il a tout prévu pour rester perché toute la journée. Même la chute est pour lui une chose sans conséquence. Le cas échéant, il atterrit et continue sa promenade avec tellement de noblesse que le chien des voisins crève de jalousie. Le chat a-t-il vraiment sept vies ? Ce qui est sûr, c’est que lui seul peut faire des chutes de plus de 50 mètres et s’en sortir avec seulement quelques éraflures. C’est à croire que la nature ne veut en aucun cas abîmer une si belle création. En revoyant l’historique de tous mes patients félins ayant subi des chutes, je tombe sur une conclusion paradoxale : Plus la chute est élevée, moins le chat a des séquelles. C’est à contredire toutes les lois de la gravité. Newton lui même ira revoir ses théories. Pour être encore plus précis, on voit que la grande majorité des chats qui sont tombés du septième étage ou plus se sont remis à marcher le lendemain, tandis que tous les chats tombés du premier étage ont subi, quant à eux, des interventions plus ou moins sérieuses. En fait, le chat veut nous faire croire au miracle de sa perfection alors que l’astuce réside simplement dans son système d’atterrissage. Le chat profite du frottement de l’air pour atteindre une vitesse limite qui restera stable pendant la suite de sa chute. Un chat tombe moins rapidement qu’un métal par exemple. Ensuite, le félin exécute une série de manœuvres d’étirement et de retournement sur lui-même jusqu’à atteindre la position idéale qui lui permettra un atterrissage d’aplomb. Il touche ainsi le sol sur ses pattes et fléchit ses articulations pour amortir le choc. L’élasticité de son corps lui permet d absorber le restant du choc sans trop de dommages. De telles manœuvres nécessitent une fraction de seconde qui ne lui est pas toujours disponible. Donc, plus la chute est longue et plus le chat aura le temps d’ajuster la position de son corps avant de toucher le sol. Ce qui explique le paradoxe de la chute du chat.
Le chat a un excellent sens de l’équilibre et une souplesse innée.
On le voit constamment se déjouer des dangers et des hauteurs en se baladant sur un balcon ou en sautant d’une branche d’arbre à une autre sans le moindre effort. Il utilise sa queue comme un funambule utilise sa longue perche pour garder l’équilibre. Ses griffes servent à le garder agrippé au moment...