Chehayeb répond à Berry : « Joumblatt et Geagea sont en effet des anges »

Commentant les propos du président de la Chambre, Nabih Berry, qui avait accusé le chef du PSP, Walid Joumblatt, et celui des Forces libanaises, Samir Geagea, de chercher à entraver les solutions en cours d’examen, les qualifiant d’« anges gardiens » de Saad Hariri, Akram Chehayeb, député de Aley et membre du Bloc démocratique, a déclaré hier : « Walid Joumblatt et Samir Geagea sont en effet des anges parce que dans le pays il y a des démons. » « Ce sont des anges parce qu’ils sont soucieux de préserver la patrie, sa souveraineté et ses institutions, de faire en sorte qu’elle ne dépende pas de l’Iran ou de la Syrie, de faire appliquer les résolutions internationales et les accords conclus à la table de dialogue, d’imposer le respect de Taëf. Ils sont soucieux de sauver l’entité libanaise », a ajouté M. Chehayeb dans un entretien sur le site électronique Nowlebanon.com. « Nous espérons que tous seront des anges et qu’ils se libanisent, comme ils le prétendent souvent », a-t-il ajouté. « Nous espérons que M. Berry se joindra aux anges pour que l’image soit complète et que nous nous mettions d’accord sur un président qui ne relève pas de l’axe syro-iranien, qui croit dans les accords conclus et qui fasse appliquer les résolutions internationales de la 1559 à la 1757 », a encore dit M. Chehayeb. M. Berry « ne peut continuer à être à la fois médiateur et partie prenante », a-t-il souligné. Pour sa part, un autre député de Aley et membre du Bloc démocratique, Fouad el-Saad, a estimé que s’il y avait vraiment une volonté d’entraver les solutions, la majorité « aurait commencé par boycotter la séance parlementaire d’hier (mardi) ». « Qui est donc celui qui met des entraves ? Nous sommes ceux qui continuent de respecter les échéances, les textes, les lois et la Constitution au moment où l’opposition interprète tout à son gré », a souligné M. Saad. « Ce ne sont ni M. Joumblatt ni M. Geagea qui entravent les solutions, pas plus que le 14 Mars tout entier, c’est l’opposition qui le fait », a-t-il lancé, réaffirmant que l’article 73 de la Constitution ne prévoit pas le quorum des deux tiers pour l’élection du président.