EXPOSITION - Jusqu’au 23 octobre, à la galerie Zamaan « Palettes irakiennes, IXe édition » : des motifs sumériens à l’abstrait...

Comme chaque année depuis près d’une décennie, la galerie Zamaan (fin Hamra, rue Sadate, impasse 131) consacre une exposition à la peinture irakienne contemporaine. L’occasion de mettre en lumière la production singulière, riche en symboles, se rapportant aux anciennes civilisations sumériennes et babyloniennes, d’artistes de la première génération, la plupart aujourd’hui disparus, mais dont les œuvres témoignent d’un modernisme teinté d’ardent patriotisme, et de jeunes talents de la nouvelle génération. L’accrochage intitulé « Palettes irakiennes, IXe édition » donne ainsi à voir une somme non négligeable de toiles de différents styles et factures. Parmi les pièces des vétérans : une huile sur panneau de Chaker Hassan al-Saïd traitée en motifs géométriques sumériens et populaires ; un ensemble de sketches en noir et blanc (gouache et crayon) d’Ismaïl Cheikhli représentant, dans un dépouillement de lignes et de formes, la femme irakienne ; des portraits cubistes de femmes signés Ismaïl Fattah, ainsi que des compositions tout en géométrie et en jeu d’optique (à la façon de Vasareli) de Faraj Abbou. Sans oublier les peintures de facture hyperréaliste de Zahem al-Naceri, une figure de proue de l’art contemporain classique. De la nouvelle génération de peintres irakiens, la galerie Zamaan a choisi de présenter, cette année, les calligraphies classiques sur fond abstrait de Hachem Mohsen, les huiles impressionnistes de Mahdi el-Assadi et les fougueuses hordes de chevaux de Najem Altass. Ainsi que des pièces variées du « Groupe des trois », appellation que s’étaient donné, il y a une petite vingtaine d’années à Bagdad, Ali Abbas (actuellement en Australie), Riad Nehmé (aujourd’hui à Damas) et Hassan Abboud (installé à Amsterdam). Une « confrérie artistique » réunie autour d’une thématique commune, celle de la vie irakienne, mais dans laquelle chaque artiste gardait son propre style. Plutôt symbolique pour les deux premiers et abstrait pour le troisième. Jusqu’au 23 octobre.