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En tournée au P-O, la secrétaire d’État US minimise les chances d’une percée avant la réunion internationale À Jérusalem, Rice appelle Israël à ne pas « éroder la confiance » des Palestiniens

La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a appelé les Israéliens à s’abstenir « d’éroder la confiance » des Palestiniens en entamant hier une nouvelle navette entre Israël et la Cisjordanie. Elle a également minimisé les chances d’une percée israélo-palestinienne avant la tenue de la réunion internationale sur le Proche-Orient. Mme Rice a prévu quatre jours d’entretiens dans la région pour faire avancer le projet américain de réunion internationale de paix. La secrétaire d’État, qui a rencontré dès son arrivée à Jérusalem le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a toutefois modéré les espoirs de « percée » concrète à court terme dans le dialogue israélo-palestinien sur un document conjoint. S’ils ont évoqué la réunion internationale qui pourrait avoir lieu dans le Maryland, les deux dirigeants ont également débattu des moyens de faciliter les déplacements des Palestiniens en Cisjordanie et le déploiement de la police palestinienne dans plusieurs centres-villes du Territoire. Le cabinet de M. Barak a précisé que celui-ci devait partir dans la journée pour six jours aux États-Unis. Dans l’après-midi, Mme Rice a rencontré le Premier ministre israélien Ehud Olmert et des représentants des principaux paris politiques israéliens, des ultraorthodoxes du Shass jusqu’aux travaillistes, avant un dîner avec le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Elle doit rencontrer aujourd’hui le président palestinien, Mahmoud Abbas. Intervenant lors de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, M. Olmert s’est de son côté efforcé de tempérer les quelques espoirs suscités par la réunion internationale de paix. « Les discussions avec les Palestiniens devraient être pesées et prudentes, et viser à publier une déclaration commune durant la réunion internationale, sachant que cette déclaration n’a jamais constitué une condition préalable à la tenue du sommet », a-t-il affirmé. Il a aussi écarté les appels des Palestiniens visant à fixer un calendrier précis des pourparlers qui devraient s’engager dans le sillage de la réunion internationale. Signe d’un durcissement possible de la position israélienne, M. Olmert a nommé à la tête de la délégation de négociateurs sa ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, considérée comme plus intransigeante que le vice-Premier ministre Haim Ramon, pressenti à ce poste. En outre, dans l’avion la conduisant en Israël, Mme Rice s’est nettement démarquée de la récente décision israélienne de confisquer des terres palestiniennes près de Jérusalem. « Il faut être très prudents, au moment où nous tentons de nous diriger vers un État palestinien, sur les actions et les déclarations qui érodent la confiance dans l’engagement des deux parties envers une solution à deux États », a-t-elle déclaré aux journalistes l’accompagnant dans sa tournée. Interrogée sur les « éclaircissements » demandés à Israël au sujet de ces confiscations de terres faisant craindre aux Palestiniens une relance de la colonisation en Cisjordanie, Mme Rice a précisé avoir reçu une réponse. Selon elle, Israël a assuré que la mise en œuvre du projet de construction d’une route entre Jérusalem et la colonie juive de Maale Adoumim, qui couperait pratiquement en deux la Cisjordanie, compliquant la création d’un État palestinien viable, n’était « pas imminente » et qu’il était destiné à « améliorer la mobilité des Palestiniens ». « Nous allons continuer à en parler », a-t-elle ajouté. « Même si les intentions sont bonnes, même si les événements sur le terrain sont destinés à produire certains effets, tout le monde sait que cette période est très délicate », a-t-elle souligné. « Dans une période où nous essayons de créer un climat de confiance entre les deux parties, où nous essayons de convaincre qu’une solution à deux États peut fonctionner, où nous essayons de convaincre qu’il n’y aura pas d’actions sur le terrain préjugeant de l’issue des négociations, il faut être extrêmement prudents », a-t-elle insisté. Mme Rice a par ailleurs annoncé qu’elle rencontrerait le roi Abdallah II de Jordanie en fin de semaine à Londres et non à Amman comme prévu initialement. Elle a prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une quelconque « percée » sur le document commun qu’Israéliens et Palestiniens tentent d’élaborer pour le présenter lors de la réunion internationale. Ce document doit servir de base à de futures négociations formelles qui se tiendraient après la réunion, dont la date et le format n’ont toujours pas été annoncés. « Comme on peut s’y attendre, il y a encore des problèmes et des divergences à réduire, sur la nature et le contenu de ce document », a-t-elle reconnu. « Le travail est en cours (...) Je vais juste essayer de faire avancer le processus, et je pense que je reviendrai dans quelques semaines pour préparer la réunion internationale que nous souhaitons à un moment ou l’autre à l’automne », a-t-elle conclu.
La secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a appelé les Israéliens à s’abstenir « d’éroder la confiance » des Palestiniens en entamant hier une nouvelle navette entre Israël et la Cisjordanie. Elle a également minimisé les chances d’une percée israélo-palestinienne avant la tenue de la réunion internationale sur le Proche-Orient.
Mme Rice a prévu...