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Recensement national sur la condition des ménages Près du quart de la population libanaise vit dans des conditions de pauvreté

La première étude officielle nationale sur les conditions de vie des ménages a été effectuée en 1998 par le ministère des Affaires sociales, en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Administration centrale de la statistique, et la seconde l’a suivie en 2004. Son principal résultat a été de prouver que selon les critères adoptés, près du quart de la population libanaise vit dans des conditions défavorables. Les principaux critères pris en compte étaient les suivants : la superficie habitée, l’eau et les installations d’eaux usées, l’éducation, les revenus et les conditions de vie. Le recensement de 2004 a montré une amélioration, même légère, dans tous les domaines à part le revenu (les personnes à revenu limité sont passées de 42 à 51 % de la population), et dans toutes les régions à part le Liban-Sud, qui a connu une régression. Par ailleurs, ces études ont montré que la plus grande concentration de pauvreté extrême se trouvait au Akkar (zone rurale), que suit de près une série de zones citadines : Baabda (notamment certains de ses quartiers comme Nabaa ou la banlieue sud), Tripoli, Baalbeck, Beyrouth, Tyr… « Ces études ont prouvé à quel point le Liban-Nord était démuni, avec 12 % des personnes les plus pauvres du Liban au Akkar seulement, suivi de régions périphériques urbaines ayant plus de 40 à 50 % de pauvres, explique Sawsan Masri, du programme de réduction de la pauvreté conjoint entre le ministère des Affaires sociales et le PNUD. Ce genre de statistiques a pour vocation de permettre de mieux concevoir les politiques sociales en identifiant les besoins. » L’action la plus importante conçue dans ce domaine devait être concentrée sur le plan d’action sociale, qui avait été présenté dans le cadre du papier de réformes de Paris III. Ce plan prévoit un bouleversement de l’aide apportée aux plus démunis, par une meilleure orientation des dépenses, une élimination du chevauchement dans les services offerts par les institutions, et l’introduction de ce qui est connu comme des « filets de sécurité », notamment une aide directe aux catégories les plus vulnérables de la population, à l’instar des personnes du troisième âge sans ressources ou des femmes qui dirigent des familles. Mme Masri affirme pourtant que malgré la paralysie de toutes les activités liées à Paris III, le travail pour l’identification des populations cibles du programme de lutte contre la pauvreté a commencé, avec une aide de la Banque mondiale en ce qui concerne la méthodologie. « C’est une opération qui prendra du temps, mais nous recrutons actuellement la personne qui sera en charge, et nous avons déjà préparé le questionnaire », ajoute-t-elle. Et que fait actuellement le ministère ? Les observateurs notent que son action se concentre bien plus, jusqu’à nouvel ordre, sur une politique d’assistance que sur une véritable politique de développement, mais qu’il compte sur ses centres régionaux qui forment un réseau non négligeable. Les dépenses sont loin d’être inexistantes dans ce domaine, mais elles consistent surtout en une aide avancée à des associations pour la prise en charge des personnes dans le besoin.
La première étude officielle nationale sur les conditions de vie des ménages a été effectuée en 1998 par le ministère des Affaires sociales, en coopération avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Administration centrale de la statistique, et la seconde l’a suivie en 2004. Son principal résultat a été de prouver que selon les critères...