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Londres veut soutenir le gouvernement Maliki dans le domaine du développement économique En visite en Irak, Brown annonce le retrait de 1 000 soldats britanniques avant Noël

La Grande-Bretagne va retirer jusqu’à un millier de soldats du sud de l’Irak avant Noël et remettre dans les deux mois aux Irakiens le contrôle de la dernière province sous sa responsabilité, a annoncé hier à Bagdad le Premier ministre britannique Gordon Brown. Pour sa première visite en Irak depuis qu’il a succédé en juin à Tony Blair, M. Brown a aussi assuré son homologue Nouri al-Maliki du soutien de Londres, notamment dans le domaine crucial du développement économique. «D’ici à Noël, un millier de nos soldats peuvent être rapatriés en Grande-Bretagne pour d’autres missions », a déclaré M. Brown devant la presse à Bagdad, après un entretien avec M. Maliki. Il n’a pas précisé le calendrier de ce retrait, mais le contingent britannique dans le secteur de Bassora, fort de 5 500 hommes, est déjà en passe d’être réduit de 250 soldats et sera ramené à 4 500 avant la fin de l’année par le retrait annoncé. M. Brown a ajouté que les militaires britanniques, qui ont déjà transféré il y a un mois le contrôle de la grande ville de Bassora aux forces de sécurité irakiennes, leur remettront le reste de la province d’ici à deux mois. M. Maliki lui a répondu que les forces irakiennes étaient prêtes à assurer leur responsabilité « dès que possible » dans la province, selon un communiqué. Depuis Washington, la Maison-Blanche a également affirmé ne voir aucun problème dans ce retrait, conforme selon elle aux plans de Londres et montrant les progrès des forces de sécurité irakiennes. Arrivé en début de matinée, M. Brown a rencontré M. Maliki dans l’enceinte fortifiée de la zone verte, au cœur de Bagdad, qui abrite les institutions irakiennes et le commandement des forces américaines. Interrogé sur une réduction supplémentaire des troupes britanniques en 2008, M. Brown a indiqué : « Nous prendrons nos décisions dans le futur en fonction de notre évaluation de la situation sur le terrain. » M. Brown a également jugé « vitale » la reconstruction de l’Irak, précisant que la Grande-Bretagne allait proposer la mise en place d’une agence de développement et d’investissement à Bassora pour aider à la création d’emplois et à améliorer la sécurité. M. Brown, qui a quitté l’Irak hier soir, s’est également entretenu avec le plus haut gradé américain en Irak, le général David Petraeus, et l’ambassadeur des États-Unis, Ryan Crocker, avant de se rendre à Bassora pour une visite aux troupes britanniques sur le terrain. Sur place, dans l’enceinte de la base militaire britannique en périphérie de Bassora, il a rendu hommage à ses soldats : « Vous êtes braves, vous êtes courageux et je suis extrêmement fier de vous », a-t-il lancé devant environ 200 militaires. La Grande-Bretagne, qui a perdu 170 militaires depuis le début du conflit en mars 2003, avait pris la responsabilité du contrôle de quatre provinces dans le sud de l’Irak. Elle a remis par la suite le contrôle de trois de ces provinces au gouvernement irakien et n’est plus en charge que de la région de Bassora, le grand port pétrolier sur le Golfe. Le 3 septembre, un contingent de 500 soldats britanniques, qui occupaient un palais ayant appartenu à Saddam Hussein sur les bords du Chatt al-Arab, au centre de Bassora, l’a quitté pour se replier sur une base en dehors de la ville. Depuis, la cité de deux millions d’habitants majoritairement chiites a été troublée par quelques incidents mais sans commune mesure avec la violence qui a secoué Bagdad jusqu’à une période récente.
La Grande-Bretagne va retirer jusqu’à un millier de soldats du sud de l’Irak avant Noël et remettre dans les deux mois aux Irakiens le contrôle de la dernière province sous sa responsabilité, a annoncé hier à Bagdad le Premier ministre britannique Gordon Brown. Pour sa première visite en Irak depuis qu’il a succédé en juin à Tony Blair, M. Brown a aussi assuré son...