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Actualités

Question de propreté

À l’adresse de nos ministres et de nos édiles, Messieurs, vous allez trouver ma lettre ridicule et surtout déplacée. Par ces temps difficiles où les yeux de tous les citoyens sont tournés vers les décisions « historiques » et « vitales » que nos dirigeants sont sommés de prendre, je me permets de redescendre sur terre et d’attirer votre attention sur des problèmes simples mais, hélas, difficiles à résoudre, car il n’y a personne pour entendre, ni surtout pour voir. Le Liban étouffe sous les ordures. À part la ville de Beyrouth et sa proche banlieue où les employés de Sukleen sont actifs, et en écartant Rabieh et Zouk Mikaël, toutes les municipalités du Liban sont débordées. Allez vous balader du côté de Zouk Mosbeh où se trouvent des complexes balnéaires qui se vendent ou se louent à coups de milliers de dollars. Faites un saut jusqu’à Faqra, l’une des localités les plus huppées du Liban. Passez par les villages du Kesrouan où vous avez l’impression que les bords de la route sont parsemés de fleurs de toutes les couleurs : ce ne sont que des sacs en plastique et des bouteilles d’eau minérale. Passez par Mtayleb, sur la route principale, et jetez un coup d’œil sur les caniveaux, remplis d’ordure à ras-bord, ces mêmes caniveaux censés écouler les eaux pluviales qui, dès les premières pluies, rendent nos routes impraticables. Vous ne voyez pas ce que je vois, moi ? Vous ne réalisez pas comme moi ? Vous ne tirez pas des leçons des années précédentes où vous étiez acculés à envoyer vos ouvriers municipaux sous les pluies torrentielles pour dégager les axes principaux, mais pas avant plusieurs accidents routiers ? Une question s’impose : que font les municipalités ? Quelle est leur fonction ? On nous fait payer une taxe municipale qui mentionne : « Hraseh we knesseh » (garde et nettoyage). Malheureusement ni l’une ni l’autre ne sont assurées. Si, après plusieurs appels, cris et réclamations, on nous envoie un pauvre bougre pour nettoyer, il vient avec sa brouette, ramasse ce qu’il y a en évidence et va les jeter, vous devinez où ? Sur les bas-côtés où il n’y a plus une herbe qui pousse : il n’y a plus de place pour elle. De grâce, qu’un responsable me réponde, et me donne des explications ; qu’il essaie de me convaincre. Surtout qu’on ne me dise pas que les Libanais sont propres chez eux mais sales dans la rue. C’est, hélas, une réalité, mais si les Suisses ne nettoyaient pas chez eux, vous me donneriez des nouvelles des bords du lac Léman… Jeannette CHAMCHAM
À l’adresse de nos ministres et de nos édiles,
Messieurs, vous allez trouver ma lettre ridicule et surtout déplacée. Par ces temps difficiles où les yeux de tous les citoyens sont tournés vers les décisions « historiques » et « vitales » que nos dirigeants sont sommés de prendre, je me permets de redescendre sur terre et d’attirer votre attention sur des problèmes...