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Auto - Coup d’envoi de la troisième saison de l’A1 GP Bonne performance pour le Liban à Zandvoort

Le Liban a réussi une bonne performance à Zandvoort (Pays-Bas) à l’occasion de la première étape de la saison de l’A1 GP. En effet, l’équipe libanaise, emmenée par Chris Alajajian (libanais né en Australie), s’est classée à la quatorzième place (parmi 22 équipages) de la première manche ou « Sprint Race ». Parti de la dix-huitième place sur la grille de départ, Alajajian a effectué un départ canon surclassant deux voitures d’un seul coup. Le pilote libanais a ensuite réussi la gageure de doubler 2 autres voitures dès le premier tour. Par la suite, Alajajian a été handicapé par des ennuis mécaniques qui l’ont obligé à une conduite plutôt sage afin de préserver sa voiture dans la compétition. Le Libanais a finalement terminé à la quatorzième place. Notons qu’il s’agit du meilleur classement réussi par l’équipe libanaise depuis la création du championnat A1 en 2005. Dans la deuxième course, ou « Feature Race », Alajajian a été moins chanceux dans la mesure où le pilote de l’écurie pakistanaise, ayant perdu le contrôle de sa monoplace, l’a percuté de plein fouet. Le Libanais a été aussitôt contraint à l’abandon. Rappelons que l’A1 Grand Prix est un championnat automobile créé en 2005 par cheikh Maktoum Hacher Maktoum al-Maktoum. Son idée est d’organiser un championnat à cheval sur deux années civiles (de septembre à avril) afin de combler le vide médiatique laissé par l’interruption hivernale des principaux championnats automobiles (et notamment la Formule 1). Ce faisant, l’A1 GP peut également espérer attirer des pilotes venus de divers championnats et temporairement disponibles. Chaque Grand Prix se déroule sur deux manches, la « Sprint Race » et la « Feature Race ». La « Sprint Race » se fait sur départ lancé comme en Amérique du Nord. Cette première épreuve dure environ 25 minutes, soit 50 km, seuls les six premiers marquant des points. La seconde manche, « Feature Race », est le clou du spectacle, avec un départ arrêté comme en Formule 1 pour une durée d’environ 70 minutes (soit 180 km). De plus, il est obligatoire de s’arrêter au moins une fois aux stands, lors de cette manche, contrairement à la « Sprint Race » où il n’y a pas d’obligation. Les dix premiers marquent des points. Pour chaque équipe, on cumule les points des deux manches. Mais la principale originalité de l’A1 Grand Prix est de faire s’affronter des nations et non de classiques écuries. À la manière de certains sports collectifs américains, l’A1 GP est organisé sous forme de « franchises » : le promoteur « crée » des équipes et en revend les droits d’utilisation à des investisseurs désireux de se lancer dans la compétition. Les acquéreurs des franchises sont généralement des industriels plus ou moins proches du milieu du sport automobile, mais quelques personnalités célèbres et extérieures au sport auto tels les footballeurs Ronaldo et Luis Figo se sont également impliqués. Pour sa part, Tameem Auchi est le propriétaire de la franchise libanaise. Il faut noter la volonté des organisateurs de réserver certaines franchises à des pays ne possédant pas une grande tradition de sport automobile, tels la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Liban ou encore le Pakistan. Si une telle politique a pour effet d’affaiblir le plateau, elle permet à la discipline de légitimer son statut de « Coupe du monde », près de 80 % de la population mondiale étant ainsi représentée à travers les différents pays engagés, faisant de l’A1 GP le championnat automobile le plus international du monde. L’achat de la franchise n’est que la première étape pour participer au championnat. Il convient ensuite de créer une véritable équipe de course pour assurer la préparation et l’engagement des monoplaces. L’expérience montre que les propriétaires des franchises s’en remettent non pas à des structures originales, mais à des équipes déjà rodées et bien connues du monde du sport automobile, souvent présentes dans d’autres disciplines comme la GP2 Series, la Formule 3 ou les World Series by Renault. Montrant les limites du concept d’affrontement entre nations, ces équipes ne sont pas obligatoirement de la même nationalité que le pays dont elles sont censées défendre les couleurs. Ainsi, en 2005-2006, l’engagement de l’équipe du Brésil (dont la franchise est la propriété de l’ancien pilote Emerson Fittipaldi et du footballeur Ronaldo) était assuré par l’écurie française ASM. Autre exemple, l’écurie française DAMS préparait à la fois les monoplaces de l’équipe française, et des équipes suisse et mexicaine. La couleur nationale des équipes n’est en réalité assurée que par les pilotes, qui doivent obligatoirement être de la nationalité des équipes qu’ils représentent. Encore faut-il préciser que ce critère peut parfois être apprécié avec souplesse comme l’a montré la présence du pilote américain Graham Rahal (qui a des origines libanaises) au volant de la voiture de l’équipe du Liban en 2006. Chaque équipe n’engage qu’une seule voiture à chaque course, mais est libre de changer de pilote en cours de saison, voire même en cours de week-end. En raison d’impératifs contractuels, l’A1 GP parvient difficilement à attirer les meilleurs pilotes du monde et présente un plateau assez hétérogène (caractère accentué par la présence de concurrents issus de nations « exotiques » et possédant peu de références au plus haut niveau) qui fait souvent la part belle aux jeunes pilotes. Makram HADDAD
Le Liban a réussi une bonne performance à Zandvoort (Pays-Bas) à l’occasion de la première étape de la saison de l’A1 GP. En effet, l’équipe libanaise, emmenée par Chris Alajajian (libanais né en Australie), s’est classée à la quatorzième place (parmi 22 équipages) de la première manche ou « Sprint Race ». Parti de la dix-huitième place sur la grille de...