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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Un conclave urgent Devant la gravité des morts et des martyrs en chaîne, devant l’hémorragie et face à l’attente du peuple, comment ne pas décréter en toute urgence un conclave toutes affaires cessantes et immédiatement sans attendre un seul instant Oui, un conclave à huis clos sans la presse, sans sortir avant de trouver la ou les solutions. Agissez par pitié pour les victimes au moins si vous n’en n’êtes pas convaincus. Cessez de passer vos heures à des déclarations chroniques inspirées de vos intelligences supérieures. Qui connaît un pays autre que le Liban où les politiques font autant de déclarations tous les deux jours ? Ils ont dû étudier dans une école très spéciale l’art de la politique et on en voit les résultats. Par pitié, appliquez ce que vous dites et rentrez en conclave pour l’union, le dialogue et l’entente. Cessez de parler, regardez les morts et gardez le silence par respect des morts au lieu de passer votre temps aux condoléances et à vous recevoir les uns les autres. Que le chef du Législatif soit le premier à rentrer en conclave et que personne ne sorte avant l’accord, sinon l’histoire du Liban retiendra votre légèreté et votre immaturité, et ce beau Liban ne sera pas fier de vous et vous n’en serez surtout pas dignes. Enfermez-vous sans aucune presse et arrêtez de vous visiter tous les matins ! Votre seul lieu doit être le Parlement pour « parler ». Un conclave aussi long et aussi dur qu’il faut avec une fumée blanche, sinon rentrez chez vous, mais de grâce, cessez de parler André INGEA Paris Il ne suffit pas… Comme si la mort d’un fils ne suffisait pas… Il faut encore qu’ils viennent accroître notre douleur. Pourquoi nos fleurs n’étreignaient-elles pas le blanc cercueil ? Samir et Noha, amoureux de Peynet, chérissent trois enfants. Le fils aimé vient de mourir, fauché par l’indécence des politiciens. L’aveugle télévision, faisant de la détresse des êtres des scoops, affiche la carte d’identité du premier corps auquel elle a accès, parce que de l’autre côté de la rue ; Charles Chikhani, 28 ans. Un élan de vie arrêté. Il a fallu errer d’urgence en urgence pour découvrir le corps dans la morgue d’un hôpital de banlieue. Une famille amputée. Il revenait du bureau vers sa demeure, passant par là parce que heureux de sa nouvelle promotion, il voulait acheter une voiture. L’horrible drame. Il est l’enfant dont on rêve, le frère qu’on aime, l’ami hors du commun. Il est tous les jeunes. Il est vous. Vous auriez pu mourir, vous. Le saviez-vous, que ça n’arrive pas qu’aux autres ? Pour qui, pour quoi meurt-on dans cette ville ? Beyrouth tentaculaire entends-tu les cris des mourants, des vivants ? Une force vive anéantie. Un cri s’élève. Ce n’est même pas un cri de révolte. C’est la souffrance de Noha, de Samir, de Marc, de Léa. De nous tous. Charles, le preux, nous t’aimons. La famille et les amis de Charles Le souvenir de Samia Medlej La regrettée Samia Medlej, qui était ma voisine, n’avait rien d’une vieille dame. Au contraire, j’étais frappée, chaque fois que je la rencontrais au pied de l’ascenseur ou dans la rue près de l’immeuble, par son dynamisme, sa jeunesse de cœur et son amabilité. Elle était tout sourire et avait toujours un mot gentil pour chacun. Son souvenir continuera d’ailleurs de m’illuminer le cœur. J’aimerais ici lui rendre hommage comme j’aimerais rendre hommage à une autre grande dame qui a forcé mon admiration par sa dignité, son courage, sa foi, son cœur immense et sa disponibilité : Lola Ghanem Nehmé. Puisse le sang de ces justes que furent Antoine, Samia et leurs compagnons contribuer à ouvrir des chemins de paix dans le cœur des Libanais et de leurs ennemis. Janine SOMMA
Un conclave urgent

Devant la gravité des morts et des martyrs en chaîne, devant l’hémorragie et face à l’attente du peuple, comment ne pas décréter en toute urgence un conclave toutes affaires cessantes et immédiatement sans attendre un seul instant
Oui, un conclave à huis clos sans la presse, sans sortir avant de trouver la ou les solutions. Agissez par pitié pour les...