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President Academy Khalil CHEHADÉ

Le jour J approche. Les Libanais vont enfin savoir quelle est cette personnalité maronite qui va devenir président (ou présidente) de la République libanaise. Qui est donc ce politicien dont on nous rebat les oreilles ? Quel est ce génie qui va mettre tout le monde d’accord ? Cela fait maintenant trois mois qu’on nous parle de cet homme, qu’on vante ses compétences, qu’on souligne son impartialité… Trois mois que les politiciens louent ses qualités. Le trouverons-nous avant le 23 octobre ? Petit récapitulatif de ce qu’on entend à ce propos. Cet homme n’a jamais volé de sa vie (ceux qui l’on fait doivent être en prison, non ?) ; il n’a pas suivi aveuglément la politique de Anjar durant la période précédente et ne suit pas aveuglément d’autres politiques aujourd’hui. Il doit faire appliquer la 1701, mais doit protéger la Résistance. Sa présence ne doit pas être un facteur de provocation pour aucune des parties politiques. Il doit savoir dire oui ou non chaque fois qu’il le faut. Bref, autant de critères vagues qui s’appliquent à tout le monde et à personne. Depuis trois mois, les hommes politiques nous le décrivent et nous nous posons des questions sur son identité. Il faudra peut-être passer une annonce dans les journaux ou organiser une sorte de programme télé-réalité du style President Academy pour le trouver. En tout cas, cette élection présidentielle ressemble beaucoup à un programme de télé-réalité. Des participants n’arrêtent pas de se provoquer. Un programme tous les soirs à 20 heures sur toutes les chaînes de télévision pour découvrir qui a parlé à qui et qui a critiqué qui. Et, pour couronner le tout, des « primes » de temps en temps, comme le 25 septembre dernier, où tous les participants se rassemblent pour débattre du futur grand gagnant. Ce qui manque à ce programme télé pour devenir un grand feuilleton, c’est des élections et un vainqueur. Sincèrement, espérons que tout se passera le plus normalement possible durant ce mois. Je tiens tout de même à souligner que ces problèmes de quorum et de consensus ne se poseraient pas si les Libanais eux-mêmes allaient voter, au suffrage universel direct, pour le président qu’ils désirent au lieu de laisser les « zaïms » se disputer à chaque fois pour élire un président. Je tiens aussi à rappeler que malheureusement dans notre pays, seuls les maronites ont le droit de devenir chef de l’État, ce qui est une anomalie criante dans une démocratie moderne. L’important aujourd’hui, c’est qu’un président soit élu avec le plus vaste appui populaire et politique possible. Article paru le mardi 2 octobre 2007
Le jour J approche. Les Libanais vont enfin savoir quelle est cette personnalité maronite qui va devenir président (ou présidente) de la République libanaise. Qui est donc ce politicien dont on nous rebat les oreilles ? Quel est ce génie qui va mettre tout le monde d’accord ? Cela fait maintenant trois mois qu’on nous parle de cet homme, qu’on vante ses compétences,...