Arsenal : Ousmanov augmente encore son actionnariat

La société Red and White, contrôlée par le milliardaire russe Alicher Ousmanov, a augmenté jeudi de 2 % son actionnariat dans le club anglais de football d’Arsenal et contrôle désormais 23 % des actions. Ce nouveau rachat de parts par Red and White, deuxième actionnaire derrière un fidèle du club Daniel Fiszman (24,11 %), a été annoncé par un communiqué jeudi. Ces nouvelles actions auraient coûté près de 10 millions d’euros au milliardaire russe, magnat du gaz et de l’acier et dont la fortune personnelle est estimée à 5,5 milliards de dollars (3,9 milliards d’euros environ). Ousmanov ne veut cependant pas tenter de racheter Arsenal pour l’instant. Il veut obtenir une minorité de blocage, soit 25 % des parts du club. « J’ai fait un investissement stratégique de portefeuille, ce qui me permettra d’avoir une minorité de blocage, et je vais attendre tranquillement l’augmentation du prix », a déclaré vendredi dernier M. Ousmanov sur la radio Echo de Moscou. M. Ousmanov et son associé Farhad Moshiri étaient entrés le 30 août dans le capital du club en rachetant, via Red and White, un véhicule d’investissement ad hoc, les 14,58 % du club appartenant à David Dein, l’ancien vice-président du club, pour 75 millions de livres (111 millions d’euros). Le milliardaire a ensuite confié le direction de Red and White à Dein, qui avait été poussé vers la sortie en avril pour son alliance supposée avec l’homme d’affaires américain Stan Kroenke, détenteur de 12,19 % des actions du club. Près de 45 % du capital du club est contrôlé par les membres du conseil d’administration, parmi lesquels Daniel Fiszman et une autre « historique », Nina Bracewell-Smith (15,9 % des parts), qui sont réfractaires à tout rachat par des capitaux étrangers. Le rachat complet d’Arsenal coûterait au candidat plus de 750 millions de livres (1,1 milliard d’euros), si l’on inclut la dette de 260 millions de livres, résultat de la construction de l’Emirates Stadium. Le président d’Arsenal, Peter Hill-Wood, avait réaffirmé après l’entrée au capital de Red and White que le club anglais n’était pas à vendre, mais que le conseil d’administration écouterait les offres de potentiels investisseurs.