Rechercher
Rechercher

Actualités

Rugby - Les Néo-Zélandais au repos après avoir assuré la qualification pour les quarts de finale Mondial 2007: les All Blacks mis au vert pour quelques jours

Les All Blacks ont pris deux jours de repos et de trêve rugbystique, avant leur dernier match de poule et la préparation de leur quart de finale, une pause salutaire pour des joueurs habitués à un emploi du temps de robots. Sur le papier, le parcours des Néo-Zélandais n’invite guère à les imaginer épuisés par la pression. Ni l’Italie (76-14), ni le Portugal (108-13), ni même l’Écosse (40-0) n’ont pu susciter cette fameuse peur de perdre sur laquelle s’appuie une équipe pour se transcender. Mais l’encadrement veille au grain, car il faut tenir sur la durée, jusqu’à la finale du Stade de France le 20 octobre. « Notre objectif de la semaine est de recharger les batteries mentalement et de s’éloigner les uns des autres, explique Steve Hansen, entraîneur adjoint en charge des avants. Nous sommes là pour 57 jours. C’est toujours difficile d’être loin de chez soi. » Cette pause qui dure en fait deux jours et demi (de lundi midi à ce soir) permettra à certains joueurs de partir de l’hôtel, à d’autres de recevoir leur famille. Bref, à oublier les combinaisons, la logique de groupe et la pression qui pèse malgré tout sur une cinquantaine de personnes chargées de ramener un titre de champion du monde à Auckland. « Passer deux jours comme des individus normaux avec des proches qui comptent pour nous, c’est important, ajoute Hansen. On est devenus assez bons pour alterner les phases avec et les phases sans rugby. On ne peut pas demander aux gens d’être des robots, ils doivent être aussi normaux que possible. » Robots ? Le mot peut sembler un peu fort. Mais entre exhibition avec les sponsors, sollicitation des journalistes et travail sportif, la place pour le développement personnel est ténue. Et le seconde ligne Ali Williams ressent le besoin de le préciser. « Nous sommes humains. On aime bien aller se promener en vélo et faire les imbéciles dans la piscine. » Équilibre Le discours tenu depuis le début du Mondial est invariable : l’ambiance est excellente, la compétition entre les joueurs pour conquérir une place en match – plus vive assurément que celle qui oppose les All Blacks à leurs adversaires jusqu’à présent – est saine et ne fait que tirer l’équipe vers le haut. La promiscuité n’en est pas moins un paramètre à gérer avec finesse. « Il ne faut pas commencer à se sentir oppressé par les mecs, admet Nick Evans, arrière ou centre. Mais on s’entend bien. On a trouvé l’équilibre. Si on veut un peu de vie privée, on a nos chambres. » L’expérience des plus anciens n’est pas forcément inutile. Certains joueurs se souviennent d’une ambiance étouffante au Mondial 2003. « C’était rugby, rugby, et ensuite tu rentres chez toi et tu te dis : on vient de jouer une coupe du monde et le résultat mis à part, on ne s’est pas fait plaisir autant qu’on aurait pu », se souvient le capitaine Richie McCaw. Certains tentent la pêche, d’autres vont faire les magasins. Peu importe. L’essentiel est de casser le rythme. Pour mieux revenir et renfiler sa combinaison de rugbyman professionnel, craint sur tous les terrains du monde et supposé ne plus faire d’erreur jusqu’au 20 octobre. Hansen : « L’excitation ressentie quand vous revenez et que voyez vos potes, c’est comme quand vous alliez à l’école. Vous passiez votre temps à attendre les vacances, mais dès qu’elles arrivaient, vous ne rêviez que de retourner voir les copains. » Les objectifs s’imposeront de nouveau, tout naturellement : « Au retour, nous voulons évidemment une autre grosse performance devant et nous devrons gommer les erreurs dans le jeu qui n’auraient pas dû être commises. »
Les All Blacks ont pris deux jours de repos et de trêve rugbystique, avant leur dernier match de poule et la préparation de leur quart de finale, une pause salutaire pour des joueurs habitués à un emploi du temps de robots.
Sur le papier, le parcours des Néo-Zélandais n’invite guère à les imaginer épuisés par la pression. Ni l’Italie (76-14), ni le Portugal (108-13), ni...