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Institut du monde arabe : « La maison est repartie », affirme son président

Avec un budget de retour à l’équilibre, de nouvelles pistes de financement et des projets de réaménagement des espaces muséaux, l’Institut du monde arabe (IMA) est une « maison qui est repartie », affirme son président, Dominique Baudis. « Je suis rassuré sur les capacités de rebond » de l’IMA, a indiqué mercredi, dans un entretien à l’AFP, M. Baudis, président depuis le 1er février de cette vitrine culturelle du monde arabe en France. La situation financière de l’institution « se redresse plus vite que je ne l’espérais. Cette année, nous ne serons pas en déficit, nous aurons un budget en équilibre », a-t-il ajouté. Peu après son arrivée, le nouveau président avait affirmé que la situation était « pire » que « ce que j’imaginais ». Souffrant de déficit chronique quasiment depuis sa création il y a 20 ans, l’institut faisait alors l’objet d’un plan social (huit licenciements, un départ en retraite). « Sauf catastrophe », il n’y aura pas de seconde vague, dit M. Baudis, « ça tourne, nous ne sommes pas dans l’urgence absolue, la maison est repartie ». L’IMA emploie 140 salariés avec un budget 2007 de 22 millions d’euros (M EUR). Fondé en 1980 mais ouvert au public en décembre 1987, il devait être financé à l’origine à 60 % par la France et 40 % par les 22 États de la Ligue arabe. En raison des retards de contribution de certains de ces États, un nouveau système de financement a dû être mis en place en 1996. Cette année, le Quai d’Orsay a reconduit une dotation exceptionnelle de 3 M EUR – dont M. Baudis demande la pérennisation –, portant ainsi à 11,8 M EUR la contribution française. La Libye, depuis longtemps débitrice, s’est engagée à donner 8 M EUR, et 2 M EUR pour un colloque et une exposition sur la Libye antique en 2009-2010, des engagements « verbaux » qui doivent encore être officialisés. Du côté de l’Irak, qui doit 13 M EUR, on « peut espérer quelque chose l’année prochaine », dit-il. Les « pays arabes sont attachés à l’IMA, mais il y avait un malentendu que je suis en train de dissiper », a indiqué M. Baudis qui veut « rétablir des relations financières, mais dans des cadres bilatéraux ». Plusieurs nouvelles pistes de financement sont ainsi suivies. La Médina, un espace de 1 300 m2 sur le parvis de l’IMA, va être loué aux pays arabes qui le souhaitent et qui seront responsables de sa programmation. Les fonds dégagés financeront des actions culturelles de l’institut, selon M. Baudis, qui veut également mettre sur pied une sorte de « club de mécènes ». Des audits sont en cours sur la bibliothèque et le musée que M. Baudis, conscient de la concurrence du Louvre et du musée du quai Branly, voudrait voir transformé en « musée des civilisations plutôt que de beaux-arts ». Des expositions « hors les murs » sont prévues en Algérie, à Toulouse et à Marseille. Financièrement et administrativement, la « situation s’améliore », indique de son côté la CGT. Mais les salariés attendent de connaître les projets sur les activités culturelles (spectacles, colloques, bibliothèque, etc.), dit le syndicat, « inquiet » de voir certaines activités réduites, d’autres supprimées. L’IMA, qui accueille un million de visiteurs par an, célèbre son 20e anniversaire à l’automne avec une exposition sur les Phéniciens, des journées de débats, remises de prix, opérations médiatiques ou concerts. Son bâtiment d’aluminium et de verre, en bord de Seine, a été conçu par Jean Nouvel. Fabienne FAUR (AFP)
Avec un budget de retour à l’équilibre, de nouvelles pistes de financement et des projets de réaménagement des espaces muséaux, l’Institut du monde arabe (IMA) est une « maison qui est repartie », affirme son président, Dominique Baudis.
« Je suis rassuré sur les capacités de rebond » de l’IMA, a indiqué mercredi, dans un entretien à l’AFP, M. Baudis, président depuis...