Rechercher
Rechercher

Actualités

Nous garderons le cap Raymond NAMMOUR

Les doigts s’immobilisent. Les mots s’enfuient. Les idées s’effilochent. Répéter encore et encore les mêmes paroles. Ressasser les mêmes condamnations. Pleurer sur les mêmes scènes. Contempler la souffrance à l’état brut. Nous ne savons plus quoi faire. Les mots sont incapables de décrire la réalité de notre amertume et de la colère qui nous envahit. On fait quoi ? On se tait ? On accepte ? On se résigne ? Jamais. Nous avons emprunté ce chemin en connaissance de cause. Nous savions que la note serait lourde. Mais nous avons été élevés ainsi. Les attentats ne nous ont jamais fait plier. Nous avons perdu des milliers des nôtres ; mais nous n’avons jamais fait marche arrière. Nous avons appris à rester debout. À faire face. Et comme toutes les autres fois, nous ferons face. Nous n’avons jamais courbé l’échine. Sauf devant Dieu, la patrie et la famille. Nous sommes faits ainsi. Isolationnistes, fascistes, impérialistes…. Finalement, nous ne sommes que des patriotes purs mais durs. Extrêmement durs. Et c’est pour cette raison que le même ennemi de jadis se déchaîne contre nous aujourd’hui. Il s’acharne parce qu’il a peur. Nous lui faisons peur. Il pensait en avoir fini avec cette race de rebelles qui lui a tenu tête des dizaines d’années durant. Mais le voilà de nouveau confronté aux mêmes qui s’entêtent à rêver indépendance, expirer liberté, inspirer souveraineté. Pire. Nous avons contaminé plus de la moitié du pays. Voilà pourquoi on leur fait peur. Alors ils ressortent leur arsenal de barbarie, espérant nous intimider et nous faire taire. Ce qui, par ricochet, fera taire tous les autres. Malheureusement pour eux, nous sommes d’une autre trempe. Même s’ils réussissent à nous faire endurer les pires souffrances, nous résisterons. Face à la barbarie, à la haine, à la sauvagerie, nous résisterons. Face aux menaces, à l’intimidation, à la brutalité, nous résisterons. Face à la disparition de ceux qu’on aime, nous résisterons. Même morts, nos mémoires résisteront. Nous sommes nés résistants. Nous resterons résistants. Nous gagnerons résistants. Même si la liste de nos martyrs s’allonge jour après jour, nous ne perdrons pas le cap. La boussole est fermement tenue. Monsieur le Président, Si votre chagrin après la perte de cheikh Pierre, votre fils, a cimenté les rangs des souverainistes, votre tristesse après la mort de Tony a resserré leurs rangs en vue de la bataille finale. Les voilà tous derrière vous. Conduire le Liban à la victoire vous incombe. Vous avez été grand dans la tristesse ; digne dans la mascarade électorale. Vous saurez nous apprendre à être humble dans la victoire finale pour ramener la moitié manquante de la grande famille du Liban. Quant à toi, très cher Tony, pars tranquille et apaisé. Dieu t’a déjà admis à Ses côtés comme tous les justes ; car tu étais un homme juste. Passe nos salutations à cheikh Pierre. Dis à Gebran que son serment résonnera encore et encore dans nos cœurs. Et n’oublie pas de saluer Rafic, Bassel, Georges, Samir, Walid et tous les autres amis. Dis-leur que leur pays a été au rendez-vous de la victoire dans le Nord. Il ne ratera pas le prochain rendez-vous avec l’histoire à Beyrouth. Article paru le mardi 25 septembre 2007


Les doigts s’immobilisent. Les mots s’enfuient. Les idées s’effilochent.
Répéter encore et encore les mêmes paroles. Ressasser les mêmes condamnations. Pleurer sur les mêmes scènes. Contempler la souffrance à l’état brut.
Nous ne savons plus quoi faire. Les mots sont incapables de décrire la réalité de notre amertume et de la colère qui nous envahit.
On fait quoi ?...