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Rencontre Abbas-Bush lundi Sursaut diplomatique avant une réunion très attendue sur le Proche-Orient

Les efforts diplomatiques s’accélèrent au Proche-Orient pour stimuler les négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une réunion internationale sur leur conflit, parrainée par Washington. La réunion, voulue par le président américain George W. Bush, suscite des attentes parfois incompatibles chez ces deux dernières parties, dont les dirigeants multiplient les rencontres pour tenter de réduire le fossé. Pour pousser le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas à faire des progrès, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a effectué cette semaine sa sixième visite dans la région depuis le début de l’année. « J’ai été très satisfaite de mes entretiens car il est clair que les deux dirigeants sont sérieux dans leurs engagements, a-t-elle déclaré dans l’avion la ramenant à Washington. Je pense que l’annonce d’une réunion internationale à l’automne a galvanisé les gens et leur a donné envie d’aller de l’avant. » Mme Rice s’est toutefois abstenue lors de sa visite de définir un objectif clair pour la réunion, prévue en novembre selon Israéliens et Palestiniens. Les Palestiniens n’en attendent pas moins un engagement sans équivoque, calendrier à l’appui, pour la création de leur État en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. « Le temps est venu de créer l’État palestinien indépendant, avec Jérusalem comme capitale, vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, pour qu’il soit mis fin aux souffrances endurées par notre peuple depuis six décennies », a déclaré M. Abbas après sa rencontre jeudi avec Mme Rice à Ramallah. Pour M. Abbas, la réunion devrait « donner le coup d’envoi à de sérieuses négociations aboutissant à la fin de l’occupation israélienne » et les efforts devront se concentrer sur « un accord-cadre (avec Israël) sur les questions du statut final : les frontières, Jérusalem, les réfugiés, la colonisation et l’eau ». Mme Rice a répété que Washington voulait « une réunion qui fasse avancer la cause de l’État palestinien. Il faut parvenir à un document jetant les bases de sérieuses négociations en vue de la création d’un État palestinien le plus rapidement possible ». Or M. Olmert a cherché à tempérer les attentes, excluant un accord de principe israélo-palestinien avant la réunion, mais évoquant une simple déclaration commune. Après le départ de Mme Rice qu’il a rencontrée à deux reprises durant sa visite mercredi et jeudi, M. Olmert a annoncé une prochaine rencontre avec M. Abbas. « Nous voulons parvenir à des ententes qui permettront de conclure un accord avec les Palestiniens pour favoriser le succès de la réunion internationale », a-t-il dit. M. Abbas aura l’occasion d’en savoir davantage sur l’ordre du jour de la réunion lors de la rencontre prévue lundi avec M. Bush à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux hommes poursuivront « les discussions sur les moyens d’aider l’Autorité palestinienne et de parvenir à terme à une solution à deux États, avec Israël et la Palestine vivant côte à côte dans la paix et la sécurité », selon la Maison-Blanche. Une réunion des principaux médiateurs au Proche-Orient regroupés au sein du quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) est également prévue à New York demain en présence du nouvel émissaire du groupe international, l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair. Outre les divergences dans les positions israéliennes et palestiniennes, les préparatifs de la réunion risquent de pâtir de la décision d’Israël de décréter « entité hostile » la bande de Gaza, contrôlée par les islamistes du Hamas, en vue de durcir les sanctions économiques contre ce territoire palestinien. « Toute sanction visant le peuple palestinien, qu’elle soit individuelle ou collective, nous dérange et nous inquiète. Cela nuira à nos relations bilatérales (avec Israël) et à nos discussions », a prévenu M. Abbas. Ezzedine SAÏD (AFP)
Les efforts diplomatiques s’accélèrent au Proche-Orient pour stimuler les négociations entre Israéliens et Palestiniens en vue d’une réunion internationale sur leur conflit, parrainée par Washington.
La réunion, voulue par le président américain George W. Bush, suscite des attentes parfois incompatibles chez ces deux dernières parties, dont les dirigeants multiplient les rencontres...