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ANTHROPOLOGIE - L’analyse de trois os d’un poignet renforce la théorie qui reste toutefois contestée par certains Le sort du « hobbit » scellé, un nouvel hominidé est né

L’analyse de trois os d’un poignet renforce la théorie selon laquelle le « hobbit », dont des ossements fossiles ont été retrouvés en 2003 en Indonésie, appartient bien à une nouvelle espèce d’hominidé, selon une étude publiée cette semaine. Les détracteurs de cette thèse font valoir que les os fossilisés de cet humanoïde, de très petite taille, sont en fait ceux d’un ancêtre de l’homme ayant été victime de malformations, dont la microcéphalie. Les derniers travaux devraient sceller ce débat une fois pour toutes, selon Matthew W. Tocheri, un paléoanthropologue de la Smithsonian Institution à Washington, un des auteurs de ces travaux publiés dans la revue américaine Science datée d’hier (vendredi 21 septembre). « Ceci met fin à la discussion », a-t-il dit. L’analyse en trois dimensions des trois os du poignet de l’un des spécimens fossiles du « hobbit », appelé LB1, indique qu’ils sont primitifs et de forme différente de ceux du poignet des néandertaliens. C’est ainsi que le trapézoïde, un os de la deuxième rangée du carpe, a une forme en botte chez l’humain et en coin chez le « hobbit ». Chez celui-ci, les os du poignet ont une forme plus proche de ceux des grands singes que de ceux de l’homme. Ces différences, selon les auteurs de l’étude, « signifient que le “hobbit” a conservé des caractéristiques de poignet primitif et représente de ce fait une lignée humaine apparue avant que n’apparaisse le poignet moderne chez les néandertaliens et les Homo sapiens ». L’analyse des empreintes de l’intérieur du crâne du « hobbit », baptisé « Homo floresiensis », du nom de l’île indonésienne où les fossiles ont été découverts dans une caverne, avaient déjà fortement corroboré en janvier 2007 la thèse d’une espèce d’hominidé différente, ayant vécu durant la même période que les premiers humains modernes. Une équipe de paléoanthropologues de l’université de l’État de Floride (États-Unis), conduite par Dean Falk, avait reconstitué, à l’aide d’un ordinateur, l’intérieur détaillé d’une boîte crânienne virtuelle d’un « hobbit » à partir de dix crânes humains normaux et de neuf provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie. Il s’agit d’une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau provoqué par une maladie virale. Ces chercheurs ont ensuite recréé l’intérieur d’une boîte crânienne d’un nain et de celui du « hobbit », en référence aux personnages de l’écrivain J.R.R. Tolkien. Les différentes images virtuelles en trois dimensions obtenues ont permis de montrer que le cerveau de l’ « Homo floresiensis » présentaient « toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d’un cerveau humain normal » même si sa taille était celle d’un pamplemousse. Le squelette, comprenant le crâne assez complet du « hobbit », mesurait 1,06 mètre. L’âge de ces ossements, ayant appartenu à une femelle, a été estimé à quelque 18 000 ans. Cette découverte avait fait de nombreux remous dans la communauté des anthropologues car on pensait jusqu’alors qu’après l’extinction de l’homme de Neandertal, il y a environ 30 000 ans, l’Homo sapiens était la seule espèce humaine à avoir subsisté. Selon certaines thèses, le « hobbit » descendrait de l’Homo erectus, un homme préhistorique dont on retrouve des restes sur une période allant de moins deux millions d’années à moins 250 000 ans, ou d’autres espèces anciennes d’humanoïdes qui auraient débarqué sur l’île de Flores il y a un peu moins d’un million d’années. Leur insularité les aurait isolés du reste du monde. On a également retrouvé à côté des ossements fossilisés du « hobbit » des fossiles d’éléphants nains et des varans de Komodo, un gros lézard de trois mètres de long.
L’analyse de trois os d’un poignet renforce la théorie selon laquelle le « hobbit », dont des ossements fossiles ont été retrouvés en 2003 en Indonésie, appartient bien à une nouvelle espèce d’hominidé, selon une étude publiée cette semaine. Les détracteurs de cette thèse font valoir que les os fossilisés de cet humanoïde, de très petite taille, sont en fait ceux d’un...