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Actualités - CHRONOLOGIE

Une collection d’art du XXe siècle au musée Albertina de Vienne

Le musée Albertina de Vienne présente au public, jusqu’au 6 avril 2008, la plus grande acquisition de l’histoire récente autrichienne, avec plus de 500 œuvres du XXe siècle remises par un couple de riches collectionneurs du Liechtenstein Herbert et Rita Batliner. « De Monet à Picasso : La collection Batliner » montre dans un premier temps environ 250 peintures, dessins, impressions et sculptures, représentatives des courants artistiques « classiques» de l’art moderne, dont certains venant des fonds propres du musée. « Il s’agit d’un coup de chance unique pour Vienne », a déclaré le chancelier Alfred Gusenbauer en exprimant « la profonde gratitude de l’Autriche » à M. Batliner, à la tête d’un gros cabinet de gestion de fortune à Vaduz, ainsi qu’au directeur de l’Albertina, Klaus Albrecht Schröder. L’étang aux nénuphars de Claude Monet, La jeune fille en chemise de Modigliani sont deux des phares de l’exposition. Mais les grands noms de la peinture s’égrènent dans les salles de cet ancien palais des Habsbourg : Renoir, Toulouse-Lautrec, Braque, Chagall, Matisse, Giacometti, Magritte, Bacon, Rothko sans oublier l’avant-garde russe avec Kandinsky, Lissitzky, Malevitch et les expressionnistes allemands des groupes « Blaue Reiter » et « Brücke », etc. Paul Klee sera aussi bien représenté, puisque le musée viennois a bénéficié simultanément du transfert de la collection de Matthias Forberg, réalisateur et producteur suisse, et son épouse Eva. La valeur de la collection Batliner a été évaluée dans la presse viennoise à plus de 400 millions d’euros. Cédée en « prêt permanent » – en fait d’eau moins dix ans –, cette collection, l’une des plus importantes privées d’Europe, a aussi suscité l’intérêt de plusieurs grands musées comme l’Ermitage à Saint-Pétersbourg et le Metropolitan à New York, selon les organisateurs. Après avoir collectionné pendant cinquante ans, « nous disons, avec mon épouse, au revoir à ces peintures avec un œil qui pleure et l’autre qui rit », a déclaré Herbert Batliner, 79 ans. Klaus Albrecht Schröder, un Allemand de 53 ans, a, lui, exprimé devant la presse sa grande fierté d’avoir réussi un coup majeur, en faisant de sa maison « un musée universel et en comblant des lacunes ». L’Albertina, ancien cabinet d’arts graphiques, a attiré plus de trois millions de visiteurs depuis sa réouverture en 2003, avec de grandes expositions comme celle de Dürer. L’expo Batliner intervient alors que fait rage la rivalité entre plusieurs grandes institutions culturelles viennoises. Le directeur de Musée d’art moderne (MuMoK) en a ainsi appelé à une réorganisation des musées de Vienne sur leurs spécialités respectives dans un entretien au journal Der Standard, début septembre.
Le musée Albertina de Vienne présente au public, jusqu’au 6 avril 2008, la plus grande acquisition de l’histoire récente autrichienne, avec plus de 500 œuvres du XXe siècle remises par un couple de riches collectionneurs du Liechtenstein Herbert et Rita Batliner.
« De Monet à Picasso : La collection Batliner » montre dans un premier temps environ 250 peintures, dessins, impressions...