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Liban

Les dossiers litigieux mis en veilleuse

Écoutes téléphoniques Comme pour les caisses relevant de la responsabilité de l'État, la polémique sur les écoutes téléphoniques s'est plus ou moins calmée. Sans qu'une solution décisive soit trouvée.
Après la spectaculaire réunion de lundi au Sérail, le sujet est resté à l'ordre du jour hier. Demain, il sera de nouveau à la une par le biais de la réunion de la commission parlementaire des Télécommunications. Celle-ci devrait se tenir, en principe, en présence des mêmes personnalités qui avaient participé à la réunion du Sérail, notamment les ministres des Télécommunications, de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice, ainsi que le procureur général de la République.
En attendant, le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud a expliqué la situation hier dans le cadre d'une interview accordée à la Voix du Liban. Il a précisé que le pays s'est retrouvé dans l'impasse dans le dossier des écoutes parce que la loi adoptée en 1999 n'a pas été respectée, ainsi que les décrets d'application adoptés en 1995. M. Baroud a encore ajouté que, depuis la formation de ce gouvernement en juillet 2008, il a déployé maints efforts avec le ministre des Télécoms, Gebran Bassil, pour appliquer cette loi et créer le fameux centre d'écoutes téléphoniques destiné à mettre un terme au désordre actuel. Avec le ministre de la Défense, Élias Murr, des décisions ont été prises pour rendre ce centre opérationnel et il devrait commencer à fonctionner en avril prochain, a-t-il ajouté.
Ziyad Baroud a souligné le fait que le pays est en train d'entrer dans une nouvelle période où les institutions étatiques sont relancées et qu'en définitive « ce sont elles qui garantissent les droits des citoyens ».
Prié de commenter la réunion qui s'est tenue lundi au Sérail, le ministre de l'Intérieur a affirmé qu'elle a été marquée par la précision et la franchise. Tous les protagonistes ont donné leur opinion et la discussion était nécessaire. Finalement, les résultats se feront sentir au fur et à mesure, et tourneront autour de l'application de la loi. « Nous sommes en train de préparer le terrain au fonctionnement du centre des écoutes en avril », a encore déclaré le ministre, qui a ajouté que le principe est la liberté dans les communications téléphoniques et que les écoutes doivent rester l'exception. Le problème, a-t-il dit, c'est qu'aujourd'hui la priorité est à la lutte contre le terrorisme. Mais cette lutte doit se faire dans le cadre de la loi. « Il ne s'agit donc pas d'éliminer les écoutes qui sont un des instruments de la protection des citoyens dans la lutte contre le terrorisme, mais de les codifier », a encore souligné M. Baroud.
Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a tenu hier en début de soirée la première réunion des membres du centre d'écoutes téléphoniques dans son bureau au ministère. Le commandant Sami Nassif a représenté le ministère de l'Intérieur, le commandant Tony Kahwagi celui de la Défense et l'ingénieur Tony Hanna le ministère des Télécommunications. Cette réunion intervient après le « grand déballage » de lundi au Sérail gouvernemental. D'ailleurs, chaque ministre a nommé le représentant de son ministère au sein de ce centre et la réunion présidée par Ziyad Baroud a aussitôt eu lieu.
De son côté, le ministre des Télécommunications Gebran Bassil s'est rendu hier à Baabda pour un entretien avec le président de la République. Après sa conférence de presse de la veille au cours de laquelle il avait expliqué les dossiers des écoutes et les exactions faites dans ce domaine à cause de la non-application de la loi de 1999 et des décrets de 2005, il a refusé de faire des déclarations. Son bureau d'information s'est contenté de publier un communiqué dans lequel il a précisé qu'un dossier sur le brouillage des communications téléphoniques le long de la frontière avec la Syrie et dans la région au sud du Litani a été remis au président de la République et au Premier ministre. Le dossier explique que des mesures sont étudiées pour renforcer l'émission dans ces régions.
Le ministère des Télécommunications a d'ailleurs poursuivi hier, en coopération avec des unités de l'armée et des FSI, sa campagne pour dépister et réquisitionner les postes de brouillage illégaux qui entravent le fonctionnement des téléphones mobiles.
Après la spectaculaire réunion de lundi au Sérail, le sujet est resté à l'ordre du jour hier. Demain, il sera de nouveau à la une par le biais de la réunion de la commission parlementaire des Télécommunications. Celle-ci devrait se tenir, en principe, en présence des mêmes personnalités qui avaient participé...
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