Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Rice en tournée dans la région la semaine prochaine Réunion internationale sur le Proche-Orient : Ryad conditionne sa participation à un calendrier

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Fayçal, a déclaré qu’il « doutait » de la participation de son pays à la conférence internationale sur le Proche-Orient si celle-ci n’abordait pas « les questions principales » du conflit. Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a, quant à lui, estimé que les dirigeants israéliens et palestiniens avaient accompli lors de leurs discussions des progrès susceptibles d’aboutir à la rapide proclamation d’un État palestinien. Le prince Saoud a déclaré hier que « le royaume ne voit pas d’intérêt à la réunion » proposée par les États-Unis « si elle n’est pas globale et si elle n’aborde pas les principales questions » du conflit du Proche-Orient. « Si ces questions ne sont pas évoquées par la conférence, je doute que le royaume y participe », a-t-il ajouté lors d’un point de presse à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, sur la mer Rouge. Le ministre saoudien, dont le pays est influent dans le monde arabe, a évoqué notamment le statut de Jérusalem-Est, occupé par Israël en 1967, et les frontières d’un futur État palestinien, qui figurent dans un plan de paix arabe, adopté en 2002 et relancé au sommet de Ryad en mars. « Si la conférence ne fixe pas un calendrier, nous nous engagerons dans des négociations sans fin, ce que les pays arabes ne veulent pas », a-t-il souligné, déclarant résumer ainsi une position arabe. En outre, « il faut qu’il y ait des engagements parallèles de la part des deux parties » en conflit, a-t-il poursuivi, sommant Israël de « prouver » sa bonne volonté « par une action sérieuse pour éliminer les colonies (juives), lever les barrages (imposés aux) Palestiniens et permettre une amélioration de leurs conditions de vie ». Le président George W. Bush a proposé une conférence internationale qui devrait se tenir en novembre, pour relancer les pourparlers de paix israélo- palestiniens. Mais des dirigeants arabes, dont le président palestinien Mahmoud Abbas, soutenu par l’Occident, ont depuis souligné qu’elle devrait inclure aussi les volets syrien et libanais du processus de paix, en panne depuis des années. Kouchner croit à l’imminence d’un État palestinien Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en visite dans la région, a estimé hier que les dirigeants israéliens et palestiniens avaient accompli lors de leurs discussions des progrès susceptibles d’aboutir à la rapide proclamation d’un État palestinien. « Il faut que l’État palestinien soit créé dans les semaines qui viennent », a déclaré M. Kouchner lors d’une allocution au Centre culturel français de Jérusalem. Le chef de la diplomatie française, qui a eu une série de rencontres avec des responsables palestiniens et israéliens lundi soir et mardi, a estimé que la conférence internationale sur le Proche-Orient était « une occasion à saisir ». Parlant ensuite à la presse, il a affirmé avoir « profondément senti que quelque chose se passait entre Israéliens et Palestiniens ». Selon lui, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le président Abbas, qui se sont rencontrés à trois reprises depuis début août, « ont commencé à travailler sur un cadre, une feuille de route », en vue de la réunion internationale, voulue par le président George W. Bush. Le chef de la diplomatie française s’est ensuite rendu à Amman, où il a notamment rencontré M. Abbas. « Le président de l’Autorité palestinienne a souhaité que la France participe à la réunion internationale (prévue à l’automne). Ce que nous avons accepté bien volontiers », a indiqué le ministre à la presse. M. Kouchner a toutefois ajouté « ne pas savoir » qui invitait. Toutefois, M. Abbas a nié travailler à l’élaboration d’un accord de principe en huit points en compagnie de M. Olmert, dans l’optique de la conférence internationale de paix. « Nous avons juste discuté de la création d’un comité conjoint chargé d’étudier les questions sur lesquelles nous devons nous mettre d’accord à ce stade », a indiqué à la presse le président palestinien. Selon l’agence de presse palestinienne MAAN, un tel document, dont elle a publié le texte en hébreu sur son site Internet, est en cours de finalisation. Mais, dès mardi, un porte-parole de M. Olmert a réfuté cette information. Outre l’agence MAAN, la radio publique israélienne, citant une source palestinienne non identifiée, a aussi affirmé qu’un document avait été élaboré par MM. Olmert et Abbas, « mais pas encore signé ». Parallèlement, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, se rendra en Israël et dans les territoires palestiniens du 18 au 20 septembre, pour des rencontres avec des responsables d’Israël et de l’Autorité palestinienne « destinées à poursuivre les discussions sur les progrès vers un État palestinien », a annoncé hier le porte-parole du département d’État, Sean McCormack. Enfin, Tony Blair, émissaire du quartette des médiateurs internationaux au Proche-Orient, a jugé capital, hier, d’étendre les capacités des forces de sécurité palestiniennes. M. Blair, qui s’exprimait après la visite d’une école de formation de la police à Jéricho, ne s’était pas encore exprimé en public depuis son arrivée dans la région la semaine dernière.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Fayçal, a déclaré qu’il « doutait » de la participation de son pays à la conférence internationale sur le Proche-Orient si celle-ci n’abordait pas « les questions principales » du conflit. Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a, quant à lui, estimé que les dirigeants israéliens et palestiniens...