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Les récents propos de l’actrice française sur les Brigades rouges ont provoqué une polémique en Italie La 64e Mostra accueille Fanny Ardant et « L’ora di punta » à Venise

La 64e Mostra a accueilli hier « L’ora di punta » de Vincenzo Marra et son actrice Fanny Ardant, dont les récents propos sur les Brigades rouges ont provoqué une polémique en Italie, tandis que l’Anglais Peter Greenaway dévoile son film sur Rembrandt, « La ronde de nuit ». L’actrice française a choqué fin août en qualifiant de « héros » Renato Curcio, le fondateur des Brigades rouges responsables d’assassinats pendant les « années de plomb » en Italie, des propos pour lesquels elle s’est excusée. Elle devait assister à la projection de gala de L’ora di punta au palais du cinéma du Lido dans la soirée, avec l’équipe du film. Parmi les cinéastes arrivés hier le Russe Nikita Mikhalkov, l’Américain Jonathan Demme et le Mexicain Alfonso Cuaron. Ce dernier était là en tant qu’acteur dans Ano Una, la fiction de son fils Jonas, 24 ans, présentée dans la sélection de la critique. L’Américain Quentin Tarantino – annoncé présent par la Mostra la veille – s’est excusé, son « dos bloqué » lui interdisant de venir célébrer le western spaghetti, objet d’une programmation spéciale qu’il a supervisée à la Mostra. Troisième film italien en lice pour le Lion d’or dévoilé à Venise, L’ora di punta fait le portrait de Filippo (Michele Lastella), jeune policier de la brigade financière aux origines modestes et dévoré d’ambition. Bien qu’amoureux de Francesca (Giulia Bevilacqua), il séduit l’élégante Caterina (Fanny Ardant) dont les charmes déclinent avec l’âge, profitant sans vergogne des relations de celle-ci dans la haute société pour s’enrichir. Cet opportuniste au sang froid fait sauter un à un tous les verrous de la morale et profite à plein d’un système basé sur la corruption. De facture assez classique, cette comédie dramatique à l’interprétation irréprochable développe un thème rebattu en Italie, ce qui a lassé une partie du public de la projection de presse, où certains l’ont brièvement huée. Déjà Il dolce e l’amaro, le portrait d’un petit mafieux ordinaire incarné par Luigi Lo Cascio et signé par l’Italien Andrea Porporati (Quello che posso permettermi, Sole negli ochi) a fait un passage assez discret à la Mostra. Hier, il figurait parmi les fictions les moins appréciées, tant par les critiques que le public, selon Ciak, le magazine du festival. Signé par Paolo Franchi, le troisième film italien en compétition Nessuna qualita agli eroi, une morne méditation teintée de psychanalyse sur un fils parricide, était éreinté par le public, selon la même source, faisant du cinéma italien l’un des moins appréciés de cette 64e Mostra. Hier, Peter Greenaway – Le ventre de l’architecte, Drowning by Numbers, Prospero’s Book... – dévoilait sa dernière œuvre : le portrait du peintre Rembrandt, esquissé à partir de la genèse d’un de ses tableaux, La ronde de nuit, qui donne son nom au film. Obsédé par la recherche plastique, ce cinéaste britannique esthète et cérébral – qui fut peintre – y raconte l’ascension et la chute du maître hollandais, son amour pour sa compagne Saskia et ses relations avec les opulents marchands qui lui commandaient des tableaux. Découvrant un assassinat, Rembrandt dénonce les coupables en semant des indices dans sa toile, une accusation que les marchands lui feront payer cher. S’interrogeant sur les raisons de la ruine d’un homme respecté et arrivé au sommet de son art, Greenaway étaye cette thèse du complot, au fil d’un film un peu bavard, foisonnant de personnages secondaires, mais aux scènes d’une grande sensualité, grâce à une photographie et à des décors qui recréent les tableaux.
La 64e Mostra a accueilli hier « L’ora di punta » de Vincenzo Marra et son actrice Fanny Ardant, dont les récents propos sur les Brigades rouges ont provoqué une polémique en Italie, tandis que l’Anglais Peter Greenaway dévoile son film sur Rembrandt, « La ronde de nuit ».
L’actrice française a choqué fin août en qualifiant de « héros » Renato Curcio, le...