M. Hamdane, qui a été reçu hier au Sérail par le Premier ministre Fouad Siniora, a précisé que, de toute façon, le Hamas souhaite résoudre le conflit interpalestinien, et non le creuser davantage. « Nous voulons la stabilité dans les camps. La sécurité dans les camps est partie intégrante de la sécurité au Liban, or la sécurité et la stabilité au Liban renforcent notre cause. Toute déstabilisation sécuritaire aura des répercussions négatives sur notre situation générale en tant que Palestiniens, et surtout en tant que réfugiés ici. Nous allons donc déployer tous nos efforts pour que les camps restent stables », a affirmé M. Hamdane à l'issue de la rencontre.
Les deux hommes ont également évoqué la situation à Gaza, notamment le dossier de la reconstruction. M. Hamdane a par ailleurs demandé au Premier ministre que le Hamas reçoive un soutien officiel du Liban, et du Premier ministre spécifiquement, dans ses positions.
« Nous avons également évoqué la réconciliation palestinienne et notre vision de cette réconciliation. Nous avons souhaité que ce processus démarre sur des bases claires, pour mettre en place un climat favorable, mettre fin à la coordination avec l'ennemi et initier le dialogue interpalestinien. La priorité dans cette réconciliation doit être la reconstruction de l'OLP en fonction des accords du Caire 2005, de manière à ce qu'elle devienne un espace national rassembleur, où il y aurait une clarté dans les mécanismes de désignation, d'élection des leaders palestiniens, ainsi que de demande de comptes, et également une clarté dans le processus de prise de décision », a ajouté Oussama Hamdane.
« Nous voulons une application immédiate de l'accord de 2005 pour une restructuration de l'OLP afin d'y intégrer le Hamas et le Jihad islamique », a par ailleurs affirmé Oussama Hamdane dans un entretien à l'AFP. Cet accord « prévoyait la mise en place d'un comité sous la présidence de (Mahmoud) Abbas pour décider de la restructuration de l'OLP mais il a refusé de convoquer une seule réunion de ce comité et c'est lui qui a entravé » le processus, a-t-il ajouté.
M. Hamdane a estimé que « l'Égypte assumait une part de responsabilité car elle n'a pas fait pression sur Abbas pour l'application de l'accord conclu sous ses auspices en 2005 au Caire ».