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ENVIRONNEMENT - Le site est classé réserve mondiale par l’Unesco Le Sénégal piste ses éléphants dans le parc du Niokolo Koba

Le Sénégal explore le parc national du Niokolo Koba, dans la région de Tambacounda (Est), à la recherche des éléphants dont on n’a relevé que des empreintes « depuis deux à trois ans », selon le responsable de cette réserve classée par l’Unesco patrimoine mondial de l’humanité. «Depuis maintenant deux à trois ans, la présence des éléphants au Niokolo Koba nous est confirmée seulement par leurs empreintes, soit les marques de leur passage soit leurs crottes », a affirmé à l’AFP le commandant Samuel Diémé, conservateur du parc. D’une superficie de 913 000 hectares, le Niokolo Koba est le plus grand parc du pays et est classé réserve mondiale de biosphère par l’Unesco. En juin dernier, il a été déclaré site en péril par l’organisation onusienne. Selon le commandant Diémé, une première mission a été effectuée début juillet par une dizaine d’agents de la Direction des parcs nationaux (DPN), dépendant du ministère de l’Environnement et de la Protection de la nature. « Ils ont fait cinq jours de fouille dans le secteur sud-est du parc, la zone qu’on appelle Santacolong, habitat favorable aux éléphants (...) mais n’ont pas trouvé d’indices récents », a-t-il indiqué. La même équipe, composée « de spécialistes de la faune, de vétérinaires, d’ingénieurs forestiers et de gardes nationaux » accompagnés de « trois pisteurs traditionnels », a une nouvelle fois exploré le parc entre les 14 et 19 août, avec plus de chance. « Ils sont allés dans le secteur du mont Assirik (centre-est du parc) et ils ont trouvé des traces très, très récentes de la présence d’éléphants (...) mais il n’y a pas eu de contact visuel », a ajouté le conservateur. D’après ces « indices », il s’agissait « d’un groupe de deux à trois éléphants, trois au maximum ». « Nous sommes sûrs et certains qu’ils n’ont pas disparu du parc, mais ils sont dans une situation critique qui les oblige à se cacher, à se réfugier dans des zones difficiles d’accès. Ils ont peur », a déclaré le commandant Diémé. « Maintenant, nous sommes en train de voir avec la DPN si, pour la troisième descente, nous allons être assistés par un survol aérien », a-t-il poursuivi, en soulignant les difficultés d’accès à certains endroits à cause de la saison des pluies. Cette mission se déroulera en septembre, à des dates non encore fixées. Le conservateur a par ailleurs lancé un appel « à la communauté internationale » pour la sauvegarde du site. Le gouvernement sénégalais a consenti « de grands efforts » en triplant le budget annuel et doublant les effectifs du Niokolo Koba, mais, a-t-il dit, « la seule activité de l’État ne peut (en) assurer la conservation ». Selon lui, le parc a actuellement 156 agents (contre 70 au début des années 2000) et un budget annuel de fonctionnement (hors salaires) de 58 millions de FCFA contre 16 millions de FCFA en 2003 (moins de 88 000 euros, contre moins de 24 300 euros en 2003). Le site au relief accidenté est confronté à des problèmes financiers, notamment pour « ouvrir 900 km de pistes chaque année » et des problèmes logistiques pour assurer la surveillance de sa riche faune, face à des braconniers qui, eux, sont souvent mieux équipés et armés. « Nous comptons sur la collaboration de la communauté internationale, car les problèmes sont immenses. (...) Depuis sa création, en 1954, nous n’avons pas perdu d’espèce, mais nous assistons quand même à une diminution des effectifs, c’est indéniable », a plaidé le conservateur. Le Niokolo Koba compte plus de 1 500 espèces de plantes, plusieurs centaines d’espèces d’animaux, dont l’hippotrague (antilope-cheval, ou koba), l’élan de Derby, le chimpanzé et le buffle.
Le Sénégal explore le parc national du Niokolo Koba, dans la région de Tambacounda (Est), à la recherche des éléphants dont on n’a relevé que des empreintes « depuis deux à trois ans », selon le responsable de cette réserve classée par l’Unesco patrimoine mondial de l’humanité.

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