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Rugby - À quelques jours du Mondial 2007, rétrospective sur les champions en titre Angleterre : la gloire en 2003 puis la dégringolade

Le titre conquis en 2003 a été suivi d’une terrible dégringolade pour l’équipe d’Angleterre, qui semble bien mal partie pour conserver la Coupe du monde de rugby. « Brian Ashton a choisi un groupe pour limiter les dégâts. » Le titre barrait le 19 août la page rugby du Daily Telegraph, l’un des quotidiens britanniques de référence. Il résume parfaitement l’état d’esprit du rugby anglais, loin d’afficher la même suffisance qu’avant le Mondial 2003 en Australie. À l’époque, le XV de la Rose avait abordé la Coupe du monde gonflé par un chelem dans le tournoi, et une tournée triomphale en Australie et en Nouvelle-Zélande en juin. Cinq mois plus tard, Martin Johnson brandissait la Coupe William Webb Ellis, après que Jonny Wilkinson, d’un drop plein de maîtrise, eut scellé le triomphe du XV d’Angleterre au bout de la prolongation de la finale face à l’Australie (20-17). Défaites en série Mais une fois la Coupe rangée et les derniers feux de la fête éteints, l’heure de la récession a sonné. Et le XV de la Rose est entré dans l’une des périodes les plus sombres de son histoire, remportant seulement 15 des 40 matches disputés depuis début 2004, soit 37,5 %, alors que tous les autres favoris dans la course au titre plafonnent au-delà des 70 % de victoires. En cause ? le départ des vieux guerriers pour cause de retraite (Martin Johnson, Jason Leonard) ou de mise à l’écart (Neil Back) juste après le Mondial australien. Mais aussi une impressionnante série de blessures, dont celles à répétition de Jonny Wilkinson, qui n’a disputé que huit matches avec l’équipe d’Angleterre depuis 2004. Le départ ou les absences des vieilles gloires ont précipité l’entrée en scène d’une nouvelle génération, pilotée par Andrew Robinson, ancien adjoint de Clive Woodward, promu après le succès en Australie. Rapidement fragilisé par trois sévères défaites lors d’une tournée cauchemardesque en Nouvelle-Zélande et en Australie en juin 2004, sept mois après le titre mondial, Andrew Robinson n’est jamais parvenu à redresser la situation. Relégué à la quatrième place du tournoi en 2005 et 2006, le XV de la Rose a touché le fond en novembre dernier à domicile, face aux All Blacks, victorieux (41-20), et surtout l’Argentine, qui l’emporta pour la première fois de son histoire à Twickenham (25-18). Robinson destitué Cette série de contre-performances a été fatale à Andrew Robinson, destitué fin novembre 2006 par le nouveau responsable du haut niveau à la fédération, l’ancien international Rob Andrew, en poste depuis à peine trois mois ! La mission de conduire le XV de la Rose jusqu’au terme de la Coupe du monde a été confiée fin décembre à Brian Ashton, ancien adjoint de Robinson, plus particulièrement en charge des lignes arrière. Brian Ashton, qui s’inspira de la « méthode toulousaine » pour façonner la grande équipe de Bath au tournant des années 90, avant de faire un crochet à la tête de l’Irlande (1997-98), a rappelé quelques vieilles gloires. Parmi lesquelles le centre Mike Catt, convoqué pour battre la France (26-18) le 11 mars à Twickenham. Un succès qui rendit un semblant d’espoir à toute l’Angleterre. Brian Ashton a choisi de persévérer dans cette voie pour la Coupe du monde, en rappelant notamment le troisième ligne centre Lawrence Dallaglio, international depuis 1995 et capitaine au début de l’ère... Woodward. Il a fait du neuf avec du vieux. Pour limiter les dégâts ?
Le titre conquis en 2003 a été suivi d’une terrible dégringolade pour l’équipe d’Angleterre, qui semble bien mal partie pour conserver la Coupe du monde de rugby.
« Brian Ashton a choisi un groupe pour limiter les dégâts. » Le titre barrait le 19 août la page rugby du Daily Telegraph, l’un des quotidiens britanniques de référence. Il résume parfaitement l’état d’esprit...